Ludovic Massé, dernier d’une famille de cinq enfants, est né en même temps que notre siècle, en janvier 1900. Son père était instituteur dans la vallée du Tech, et c’est là que l’enfant vécut jusqu’à son entrée à l’École normale de Perpignan. Il était un élève fantasque, qu’on dut traduire plusieurs fois devant le conseil de discipline, mais lors des examens il gagnait les suffrages des plus difficiles. Au régiment, le bleu (c’était un bleu rouge !) montra les mêmes dispositions de (…)
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Itinéraire - Une vie, une pensée
Articles
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Ludovic Massé
4 septembre, par Henry Poulaille -
Les « Industrial Workers of the World » face au mythe américain
22 mars 2022, par Thierry Porré« Dieu n’a pas pendant un millénaire préparé les peuples teutoniques et de langue anglaise pour rien d’autre qu’une vaine et paresseuse admiration d’eux-mêmes. Il a fait de nous les maîtres organisateurs du monde pour que nous établissions l’ordre où régnait le chaos. Il nous a rendus aptes à gouverner pour que nous puissions administrer les peuples barbares et séniles. Sans une telle force, ce monde retomberait dans la barbarie et la nuit. Entre toutes les races, il a désigné le peuple (…)
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L’un s’appelait Sacco et l’autre... ?
22 avril 2023, par Bernard (Gr. Sacco et Vanzetti)L’affaire Sacco et Vanzetti souleva une réprobation si massive que différents horizons politiques furent entrainés dans la tourmente. Les artistes et intellectuels de nombreux pays, se voulant avant gardistes, coopérèrent au combat contre l’injustice. Cette participation se manifesta soit par une signature ou une présence dans un comité de soutien, soit par une évocation de l’arbitraire du procès à travers leurs moyens d’expression. Ainsi de nombreux peintres, dessinateurs et poètes prirent ce sujet comme thème pour une œuvre. Il faut dire que tous les ingrédients sont ici fournis pour l’inspiration : innocence probable des accusés, procédure pénale plus que douteuse, verdict scandaleux et enfin deux victimes aussi hautes en couleur que courageuses ?
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Panaït Istrati
17 janvier 2023, par Maurice ColomboLe 3 janvier 1921, dans le parc Albert-1er à Nice, un homme âgé de 37 ans tente de se donner la mort en se tranchant la gorge. Ce fait divers passa presque inaperçu et pourtant cet individu n’était autre que le
Gorki des Balkans
, Panaït Istrati. Romain Rolland le présentera ainsi aux lecteurs français, le 15 août 1923, à l’occasion de la parution dans la revue Europe de son premier conte Kyra Kyralina. -
Jules Vallès
11 juin, par Thierry MaricourtJules Vallès est né le 11 juin 1832, au Puy-en-Velay. Professeur de grammaire, son père tentera toute sa vie de monter en grade et sa mère n’aura cesse d’oublier ses origines paysannes. Par cet antagonisme qu’elle subit, celui entre la ville et la campagne, mais aussi celui entre la petite bourgeoisie et les milieux populaires, l’enfance de Jules Vallès (ou plus exactement Vallez) influera grandement sur son oeuvre future.
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Pierre-Joseph Proudhon - La peur d’un homme
15 janvier 2024, par Véronique Fau-VincentiEn opposition avec ses aspirations à la liberté et à l’égalité, Proudhon ne réserve aux femmes que la place de « ménagères ou courtisanes ». Deux femmes, deux « insurgées aux doigts tachés d’encre » lui tiendront tête et auront raison du « vieux pudibond ».
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« Ce qu’il faut dire »
28 avril 2022, par Itinéraire - Agenda 2001Le 2 avril 1916, Sébastien Faure lance avec l’aide de Mauricius le premier numéro de Ce qu’il faut dire. Cet hebdomadaire pacifiste de 4 pages grand format va atteindre assez rapidement, en pleine Première Guerre mondiale, un tirage de 20 000 exemplaires et 2 000 abonnés. Il paraîtra pendant deux ans, sauf une suspension de deux mois (juillet-août 1917) imposée par la censure, jusqu’à sa suspension définitive fin décembre 1917.
Après le déclenchement des hostilités, Sébastien Faure ne (…) -
Alexandre Berkman
16 juillet 2023, par Emma GoldmanCompagnon et ami fidèle d’Emma, cet intellectuel passionné paiera de quatorze ans de prison l’attentat raté contre un « vautour » de l’industrie américaine. Témoin du
début d’une tyrannie nouvelle
, le continuel expulsé s’éteindra quelques jours avant la Révolution espagnole. -
Proudhon prolétaire
15 janvier, par Sébastien BassonVoyage dans le temps et l’espace pour retrouver l’influence de cet « humaniste du travail ». Partout où la liberté s’est opposée à l’autorité, on distingue les traces de sa pensée. Mais c’est en dépassant l’idéalisme proudhonien et ses contradictions, que les travailleurs ont su mettre à profit ses enseignements révolutionnaires.
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« Rudolf Rocker », revue Itinéraire - Une œuvre : Nationalisme contre culture
7 décembre 2022, par Philippe Pelletier« L’Etat, cette machine terrifiante et monstrueuse, nous donne une sensation de suffocation (...). Aujourd’hui, l’Etat est tout : banquier, usurier, spéculateur, propriétaire, procureur, assureur, postier, transporteur, entrepreneur, professeur, docteur, vendeur de tabac, plus d’innombrables autres choses qui s’ajoutent à ses fonctions initiales de policier, de juge, de maton et de percepteur. L’Etat, ce Moloch à la figure réfrigérante, reçoit tout, fait tout, sait tout et ruine tout. Toute fonction de l’Etat est un malheur (...). La vie humaine n’a plus de secrets, plus d’intimité, ni matérielle ni spirituelle : tous les recoins sont explorés, tous les mouvements sont mesurés ; chacun est coincé dans sa cellule et numéroté comme dans une prison. »