Deux collaborateurs du Libertaire, deux anarchistes, se sont occupés récemment de Freinet et de son œuvre, avec toute la tolérance et l’effort de compréhension naturels chez des hommes qui luttent pour rétablissement d’une société fraternelle. Le premier de ces articles soulignait la contradiction existante entre les principes pédagogiques et l’appartenance au parti communiste de l’instituteur de Vence, et concluait que si celui-ci devait vivre d’accord avec les principes politiques qu’il (…)
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Le Libertaire
Articles
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Politique et pédagogie : Freinet et les Anarchistes
24 mai, par Gaston Leval -
Jeanne Morand (1887-1969) - Jeanne, l’antimilitariste
3 octobre, par Anne SteinerJeanne Morand, née le 17 août 1887 à Bey, en Saône-et-Loire, est l’aînée d’une famille nombreuse dont le père, cultivateur, quitte la terre pour devenir manœuvre à Chalon-sur-Saône, quelques années après sa naissance. À l’âge de 18 ans, elle monte à Paris pour se placer comme domestique, et fréquente très vite les causeries populaires des anarchistes individualistes. En 1907, elle s’installe dans la maison commune qui est le siège de leur organe, l’anarchie, et devient la compagne de (…)
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Gaston Leval : « Le but concret de l’anarchisme »
18 mai, par Gaston LevalTout idéal qui ne se réalise pas tend à perdre, au long du temps, dans la pensée de ses propagandistes, la précision des buts que lui assignaient ses créateurs. C’est ce qui est, en partie, arrivé à l’anarchisme. C’est ce qui, pareillement, est arrivé au syndicalisme révolutionnaire. Les forces constituées pour défendre et réaliser l’un et l’autre se sont affaiblies, par rapport à ce qu’elles étaient à leurs débuts, et pendant longtemps l’essentiel du contenu des deux doctrines a été relégué (…)
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Emile Cottin
8 octobre, par Louis AnderLouis-Emile Cottin, né à Creil le 14 mars 1896, est mort le 8 octobre 1936 à Farlete, près de Huesca, en Espagne, dans l’Aragon du Nord. Il a été tué alors que le groupe international auquel il appartenait procédait à une contre-attaque qui, d’ailleurs, repoussa les fascistes.
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Un courageux précurseur de la limitation des naissances : Eugène Humbert
21 août, par Alexandre CroixUn certain nombre d’adresses auront été familières à travers le monde aux compagnons de plusieurs générations. Ainsi du 6 de la rue des Savoises, à Genève, où plus de quarante années durant, Louis Bertoni rédigea et composa avec des moyens de fortune son Réveil anarchiste ; ainsi du 140 de la rue Mouffetard et du 4 de la rue Broca où Jean Grave fit successivement la Révolte et les Temps nouveaux ; ainsi encore du 15 de la rue d’Orsel, où Matha d’abord et Pierre Martin ensuite maintinrent (…)
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Du « Libertaire » au « Monde Libertaire » après la Seconde Guerre mondiale
27 février, par Maurice JoyeuxLe jeudi 21 décembre 1944, Le Libertaire reparaît : quatre pages sous un format réduit, avec ce sous-titre : « Sébastien Faure et Louise Michel : fondateurs ». Il est bi-mensuel et va le rester pendant plus d’une année. Son format est réduit à l’image de la presse de ces temps difficiles. Cependant, même si les caractères du titre sont restés les mêmes, sa présentation est bien différente. Les articles sont courts, le contenu englobe toute l’activité politique, sociale, culturelle de l’époque. C’est, compte-tenu des circonstances, un bon journal. Les hommes et les femmes qui vont l’animer sont mes contemporains. Citons Henri Bouyé, Vincey, Durand, Suzy Chevet, auxquels, sortant de Montluc, je vais bientôt me joindre. Si l’on voulait qualifier ce premier numéro et ceux qui vont suivre, on pourrait dire qu’il s’en dégage un air de puritanisme que l’absence de signatures conforte. Dans ce premier numéro, un éditorial définit bien le projet anarchiste au lendemain de l’Occupation, alors que la guerre n’est pas terminée. On y trouve aussi un article de caractère syndical, un autre sur l’Espagne, un autre encore sur la guerre, et de multiples échos. Sous son vernis moderne, Le Libertaire est reparti d’un bon pied. Il va atteindre rapidement le millier d’abonnés. Il sera tiré à 10 000 exemplaires, dont 5 ou 6 000 vont être vendus (ce qui est sa vitesse de croisière) avant de faire beaucoup mieux par la suite.
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Mes souvenirs sur Kropotkine (suite et fin)
4 mai, par Alexandre BerkmanIl était évident que Kropotkine souffrait profondément de la façon dont les bolchevikstes détournaient la révolution à leur profit. Il condamnait leur façon de procéder qui consistait à supprimer dans les autres partis et mouvements révolutionnaires, et il était spécialement indigné des traitements infligés aux anarchistes que l’on emprisonnait et fusillait.
Barbarie, disait-il, et non révolution !
Il parla ensuite de la destruction, par les bolchevistes du grand mouvement coopératif de (…) -
Mes souvenirs sur Kropotkine
3 mai, par Alexandre BerkmanDès mon arrivée en Russie, j’eus connaissance de bruits contradictoires sur Kropotkine ; les uns laissaient entendre qu’il était favorable aux bolchevistes, d’autres qu’il les combattait ; qu’il vivait dans des circonstances matérielles très favorables, d’autres qu’il mourait littéralement de faim, etc.
Je désirais vivement connaître la vérité en cette matière, et j’étais impatient de le voir personnellement. Durant ces dernières années, j’avais entretenu une correspondance assez suivie (…) -
le libertaire du 25 mars 1937 : « Il y a quatorze ans Segui était assassiné »
10 maiDans la nuit du 10 mars 1923, deux hommes cheminaient dans les rues de Barcelone ; l’un était Salvador Segui, l’autre Francisco Comas. Entrant dans la salle Hospital, dans le fameux « Barrio chino », ils arrivaient calle de la Cadena. Segui rentrait chez lui en discutant avec chaleur du mouvement syndicaliste. Tout à coup, sortant de l’ombre, surgissaient quatre individus ; un feu de salve rapide, Segui tombait pour ne plus se relever ; Comas gravement blessé mourait quelques instants plus (…)