Qu’on se souvienne. On sortait à peine de la guerre. Pendant cinquante-deux mois, le pays avait été tenu sous la botte militaire. Mais, depuis la fin de 1917, la dictature s’était encore renforcée. Clemenceau régnait et faisait peser sur le pays, par le truchement de Mandel, d’Ignace, ministre de la Justice, et des conseils de guerre tout-puissants, la plus lourde oppression.
Bien que la guerre fût finie depuis quatre mois, l’état de siège continuait.
La presse était bâillonnée par la censure, suspendue à la moindre velléité d’indépendance. Les militants ouvriers restés fidèles étaient en prison, en exil ou dispersés, dans le pays, sous l’uniforme bleu horizon.
C’était aussi l’époque des « nouveaux riches », des fortunes colossales édifiées en quelques mois dans le sang des martyrs. C’était surtout l’époque du sabre où la mystique « combattante » emportait tous les raisonnements de la logique et de l’humanisme. C’était enfin l’esprit de la victoire. La bourgeoisie française donnait toute sa mesure. M. Prudhomme, qui avait patriotiquement « donné » ses fils à la France, demeurait jusqu’absolutiste, se prosternait chaque matin devant le Tigre et... continuait à s’enrichir.
Pendant ce temps, les « poilus » attendaient vainement la démobilisation. Les pourparlers de la Conférence de la paix s’éternisaient. Dans les usines, pleines de mobilisés impatients de rompre le silence étouffant de la dictature mandélienne, on commençait à s’agiter. Le prestige du « Père la Victoire » s’affaiblissait. On commençait à voir clair. La jeune révolution russe faisait plus impatient le désir de rompre la chape de plomb qui pesait sur le pays.
Mais les représentants officiels du prolétariat en étaient encore au socialisme de guerre. L’Humanité donnait quotidiennement de la voix contre les mauvais Français. Cachin pleurait à Strasbourg. L’opposition contre Clemenceau restait complaisante.
Sauf quelques rares anarchistes, quelques syndicalistes et quelques socialistes minoritaires, tous se taisaient.
L’homme qui pendant l’affaire Dreyfus avait écrit : Honte aux pays où l’on se tait
réduisait par la force tout un peuple au silence.
C’est dans cette atmosphère d’oppression morale étouffante que retentirent comme un éclat de tonnerre les coups de revolver du mercredi 19 février 1919. Un homme avait osé attenter à l’idole sadique qui tenait le pays sous sa domination.
Cet homme, c’était un frêle jeune homme de vingt-trois ans, c’était Émile Cottin.
Ce que fut l’affaire
Le mercredi 19 lévrier 1919, Clemenceau quittait vers 9 heures du matin son domicile de la rue Franklin pour se rendre à la conférence appelée dérisoirement de la paix. Le vieux Tigre songeant sans doute à la « noble candeur » wilsonienne, à la duplicité de Lloyd George, se demande comment il pourra annihiler leur résistance et réaliser le rêve de sa vie : écraser l’Allemagne vaincue sous la Revanche, et préparer de la sorte les massacres futurs.
L’auto file par la rue Franklin et s’engage par le boulevard Delessert. Tout à coup, un homme s’approche de la voiture qui, pour tourner, ralentissait et par la portière tire une première balle de son browning.
C’était Émile Cottin. Mais l’auto a accéléré, cependant Cottin tire toujours. Une, deux, trois, quatre balles qui traversent l’auto de part en part. L’une d’elles atteint Clemenceau.
L’idole est par terre.
L’émotion dans la France entière
Immédiatement, l’affaire se répand dans Pans avec une rapidité fulgurante. Cependant que la bourgeoisie larmoie et se lamente, les peuples des usines, des chantiers, des camps militaires s’interrogent avec soulagement.
C’est que Clemenceau incarne pour tout le monde ouvrier la dictature bourgeoise la plus implacable. Clemenceau, c’est l’homme de Narbonne, de Villeneuve-Saint-Georges, de Raon-l’Étape, c’est l’homme qui s’est proclamé le « premier flic de France ». Puis c’est aussi l’homme de la guerre interminable. C’est la haine patriotique la plus féroce.
Pour les soldats du front, c’est l’homme qui a « fait la guerre », avec leur peau, avec leur misère.
Clemenceau, c’est la Caponnière, c’est le poteau de Vincennes, c’est les conseils de guerre avec les gueules sinistres des Mornet, des Bouchardon ; c’est la presse libre bâillonnée ; c’est Daudet tout-puissant réclamant chaque matin sa part de cadavres. C’est Mandel, c’est Ignace.
Voila ce qu’est Clemenceau pour la classe ouvrière.
Aussi le geste de Cottin apparaît-il à ce moment comme le détecteur qui va éveiller les consciences, redonner l’espoir et annoncer la fin du cauchemar.
Le procès
Mais Clemenceau n’a reçu qu’une blessure bénigne. La balle de Cottin l’a atteint au médiastin. Il la gardera, cette balle, jusqu’à sa mort, plus de dix ans après.
Le 27 février, huit jours seulement après l’attentat, Clemenceau peut reprendre sa place à la Conférence de la Paix et poursuivre l’œuvre néfaste dont nous payons aujourd’hui, par la menace d’une nouvelle catastrophe, la malfaisance.
Cottin, lui, après avoir été copieusement lynché par la foule immonde de ce quartier peuplé de bourgeois et de larbins de plume et de plumeau de toutes espèces qu’est le XVIe arrondissement, est transféré à la prison de la Santé.
Son procès est mené à une allure vertigineuse. C’est Bouchardon qui l’instruit.
Des rafles, des perquisitions sont opérées dans tous nos milieux, chez les militants. Jules Content, qui rédigeait, à cette époque le Libertaire, est arrêté à propos d’un tract « au peuple français » contre l’intervention en Russie. On veut à toute force établir une corrélation entre ces deux faits. Par tous les moyens, la police clemenciste essaie de transformer l’acte individuel de Cottin en complot collectif et se livre ainsi aux suppositions les plus grotesques. On recherche pendant quinze jours un mystérieux jeune homme blond répondant au nom slave de Mikhaïl, et qui est sûrement l’instigateur de l’affaire. Force est cependant bien de reconnaître à la fin son inexistence.
Enfin, en trois semaines, l’instruction est terminée. Cottin est prêt à être livré à ses « juges ».
Le 14 mars, soit vingt-trois jours après son geste, il comparait devant le troisième conseil de guerre — ce même troisième conseil de guerre qui, deux ans après l’ace de Cottin, a condamné Guilbeaux à mort.
Son interrogatoire lui permet d’expliquer les mobiles de son geste. Et d’accusé il se transforme en accusateur. Il fait le procès de Clemenceau. Il rappelle Villeneuve-Saint-Georges, Narbonne, Raon-l’Etape. Il rappelle la répression brutale des grèves de 1916, à Paris, à Saint-Etienne, le mécontentement des ouvriers qui criaient : « A bas Clemenceau ! », la haine des soldats du front, les conseils de guerre, tout ce passé enfin, chargé de sang et de violence.
C’est le sinistre Mornet qui est chargé de prononcer le réquisitoire.
On ne sait trop aujourd’hui, quand on relit le réquisitoire, ce qui l’emporte de l’imbécillité ou de la haine.
C’est l’époque où l’impérialisme français apparaît comme le plus sûr rempart du capitalisme international. Clemenceau organise l’intervention en Russie, après avoir fait écraser les spartakistes en Allemagne. Une escadre est envoyée dans la mer Noire.
Aussi il ne faut pas s’étonner que Mornet essaie de transformer l’acte de Cottin en complot international.
L’anarchie de Cottin, comme l’anarchie de beaucoup d’autres individus de son genre, est une anarchie toute particulière et qui me paraît présenter un singulier caractère de solidarité avec l’anarchie qui se développe dans les pays ennemis.
Mornet fait ainsi allusion à la jeune Russie soviétique — qu’à cette époque les anarchistes, avec quelques rares syndicalistes, sont à peu près les seuls à détendre, rappelons-le en passant — et à la révolution allemande. La République bavaroise des conseils d’ouvriers et soldats a été noyée dans le sang et Kurt Eisner est assassiné à Munich le 21 février 1919, par des nationalistes allemands. Mornet est encore amené à justifier l’interventionnisme en présentant, l’acte de Cottin comme une protestation contre le pays qui se défend et qui, après s’être défendu contre l’ennemi, se défend contre le mal qui se développe chez l’ennemi
.
En voulant tuer Clemenceau, c’est la France elle-même qu’il a voulu atteindre — fait Mornet en s’adressant au tribunal — ni pitié, ni indulgence, conclut-il, et je vous demande d’appliquer à Cottin la peine légale dans toute sa rigueur.
C’est la mort qui est réclamée. Le Tigre a été bien défendu par la Hyène.
Les déclarations de Cottin
Alors Cottin se lève et courageusement, devant cette salle peuplée de militaires au mufle contracté par la haine, de bourgeois féroces, seul, tout seul, n’ayant que son avocat, Me Bloch, pour l’assister, le frêle Cottin fait les déclarations suivantes :
Messieurs,
Je tiens a vous déclarer franchement que je suis anarchiste, c’est-à-dire antiautoritaire, anticléricalisme, antimilitariste et antiparlementaire. Je n’ai qu’une patrie, la terre. Je ne comprends pas la société actuelle, parce qu’elle est autoritaire et qu’elle n’engendre qu’une foule de malheurs, cette autorité ayant toujours été un épouvantail entre les mains des gouvernants au détriment de la masse qu’ils affament.
J’enraye son action par tous les moyens mis à mon pouvoir. Je tiens donc tous les gouvernements autoritaires, tant en France qu’à l’étranger, responsables de toutes les guerres : n’ayant eu pour résultats que le meurtre de millions d’individus, de semer des épidémies, ces guerres ne changent rien au sort des travailleurs.
D’aillleurs, nombre de savants et d’écrivains les réprouvent et essaient de dévoiler aux masses leur inefficacité par leurs discours et leurs œuvres.
C’est sous le règne de M. Clemenceau que nous voyons l’armée française envahir l’Allemagne.
Je suis d’accord avec les bolchevistes [1] et les spartakistes, estimant que les peuples ont te droit de disposer d’eux-mêmes.
J’accuse tous les gouvernements autocrates qui ont participé directement à cette guerre et qui sont responsables de la perte de douze millions d’hommes et de plusieurs centaines de milliards.
Les anarchistes sabreront le régime autoritaire parce qu’il est, le seul, coupable de la douleur universelle. Ils uniront leurs efforts pour instaurer un devoir social.
Je termine par ces mots :
L’union des travailleurs fera la pair du monde !
La maman de Cottin vint à la barre présenter la défense de son fils, dans une courte déclaration, émouvante dans sa brièveté.
Je viens défendre mon fils, dit-elle. Je viens dire, que c’est pour avoir vu trop de morts... Il pleurait en voyant passer les veuves et les orphelins.
Et la pauvre femme, en sanglotant, explique la sensibilité, la douceur de son enfant... Elle laisse les juges indifférent. Leur détermination était prise d’avance. Il fallait un verdict de mort.
A l’unanimité, le conseil de guerre revint avec l’ordre qu’on lui avait donné. Cottin était condamné à la peine capitale.
Huit jours apures le verdict de mort contre Cottin, la cour d’assises de la Seine acquittait Raoul Villain qui, lui, n’avait pas raté Jaurès.
L’instruction durait depuis le 31 juillet 1914...
Après la condamnation
Mais la sentence du troisième conseil de guerre, si elle fut bien accueillie de toute la classe bourgeoise, souleva cependant une émotion considérable dans le prolétariat français.
Cependant que Cottin était promis au peloton d’exécution pour avoir égratigné Clemenceau, Villain sortait tranquillement de la Santé. Non coupable, avaient dit les jurés, d’avoir tué Jaurès.
Immédiatement, un vaste mouvement protestataire s’organisa.
Le Tigre, qui naguère avait fait de si belles déclamerions contre la peine de mort, fut contraint de demander la grâce de Cottin.
Mais alors qu’il eut pu avoir l’occasion d’un geste généreux en graciant purement et simplement Cottin, le vieux sadique fixa lui-même, dans une lettre adressée le 8 avril 1919 à Poincaré, a dix année de réclusion le prix de la blessure insignifiante qu’avait subie son médiastin.
Cottin fui transféré à la maison centrale, de Melun, d’où il ne devait sortir que cinq ans plus tard, le 21 août 1924.
Entre temps de nombreuses campagnes avaient été menées par le Libertaire et par la presse de gauche pour obtenir sa libération. En vain. Clemenceau s’opposa toujours à la moindre réduction de peine, et même au transfert de Cottin au régime politique. Cottin resta en maison centrale et connut a maintes reprises le « mitard », les violences, brutalités morales et physiques qui sont le régime ordinaire des prisons françaises.
Il fallut la loi d’amnistie de 1924 pour libérer Cottin.
Mais cependant la vindicte de classe continua à le poursuivre.
Il avait été gratifié, en outre des dix années de réclusion, de vingt ans d interdiction de séjour, qui furent maintenus après sa libération.
Cottin, libre, était de la sorte soumis à la dictature policière la plus tyrannique. Contraint de résider à Compiègne, où il trouvait difficilement à exercer son métier d’ébéniste. Cottin ne pouvait quitter le lieu de sa résidence sans risquer les poursuites judiciaires et la prison.
Ou la prison ou crever de faim dans un petit trou de province : voila l’alternative où l’avait mis la mansuétude de nos gouvernants.
A plusieurs repensée, Cottin avait d’ailleurs été arrêté et condamné pour infraction à l’interdiction de séjour. Et au mois de février dernier, alors qu’il travaillait régulièrement à Clichy de son métier d’ébéniste, il avait été arrêté à nouveau et condamne à trois mois de prison.
La révolution espagnole apparut à Cottin comme la délivrance. Des les premiers jours il est parti... De même que le 19 février 1919, il avait courageusement, par avance, accepté le destin le plus tragique. Il est mort le 8 octobre 1936. Entre ces deux dates s’inscrit toute sa vie d’anarchiste, de révolutionnaire, de héros du peuple.
Cottin, salut ! Par Ernesto Bonomini
« Emile Cottin a été tué en héros face à l’ennemi ». C’est sous ce titre que la « Soli » du 14 courant annonçait la mort héroïque de notre vaillant camarade.
Cottin !...
J’avais à peine seize ans quand ce nom retentit pour la première fois à mes oreilles d’enthousiaste et jeune néophyte. Je tâtonnais encore dans le labyrinthe des partis d’avant-garde. Ma voie n’était, pas encore trouvée.
La guerre venait de s’étouffer dans le fleuve de sang de millions de vies humaines.
Une sourde colère grondait parmi les victimes de cette grande boucherie contre le responsables. L’histoire des peuples n’avait jamais enregistré un pareil crime.
Les politiciens de tout acabit, toujours prêts à exploiter la douleur universelle pour des fins égoïstes et viles, tentaient de canaliser cette juste révolte dans les sentiers battus de la routine et de la démagogie.
Mais voila qu’un jeune et obscur ouvrier, sortant tout à coup de la foule anonyme, dans un beau geste d’héroïsme et de sacrifice, montre aux masses souffrantes comment l’on châtie les criminels...
Venu moi aussi me ranger, par la suite, sous les plis du beau drapeau noir de l’Anarchie, j’ai tâché de me rendre utile à la cause et les années passèrent... Dans les geôles de la IIIe République, à travers les cruelles routes de l’exil et des parias, partout j’entendis parler de Cottin. Mais, malgré mon vif désir de lui serrer fraternellement la main, jamais je ne pus le rencontrer. Et pourtant nous avons tour à tour vécu parmi les mêmes camarades et dans les mêmes lieux de souffrance.
19 juillet 1936 !... Une flamme fascinatrice, annonciatrice de batailles fécondes, se lève, après une nuit tragique, par delà les Pyrénées.
Les cœurs de tous les parias, de tous les déshérites se gonflent d’espoir. Tous, bravant l’épée de Damoclès suspendue sur leur tête, sortent de leur retraite forcée. Les pauvres petits lieux de réunion deviennent insuffisants. Les camarades qui ne se voyaient plus depuis de longues années se rencontrent, se serrent les mains, frémissants d’enthousiasme. On s’embrasse, on converse avec passion, on pleure de joie. Une nouvelle ère commence. La bataille, entre un vieux monde en ruine et un monde nouveau de justice sociale, va s’engager implacablement. Tous ont l’impression que cette bataille sera décisive et que tous doivent y contribuer de toutes leurs forces. Le torrent de l’Idéal depuis longtemps retenu par les forces de réaction rompt ses digues et se précipite impétueux vers l’Avenir. Tous les traqués, les « dangereux bandits », les pestiférés sociaux, ne demandent qu’une chose : lutter jusqu’à l’extrême sacrifice pour la Liberté, tous veulent partir s’engager dans ces héroïques milices populaires qui se battent fougueusement sous le soleil ardent d’Espagne.
Ce sont pourtant des antimilitaristes endurcis, des déserteurs des armées du capitalisme, des insoumis par idéologie, des objecteurs de conscience, qu’importe ! Ce n’est pas la guerre, c’est la lutte contre la racaille militaire, contre la horde, fasciste : c’est la Révolution sociale, c’est la Paix.
Quelques jours avant mon départ pont l’Espagne je me rendis au Libertaire donnez le bonjour aux camarades.
Tout a coup, je me trouvais en face d’un camarade que je ne connaissais pas. Je voulais passer outre mais ses yeux, ses yeux si pleins de douceur et de rêves généreux me retinrent sur place. Nous nous regardâmes quelques instants, silencieux et sympathiques. Sans nous décider à nous parler. Ce que voyant, le camarade Frémont s’approcha de nous et nous présenta l’un à l’autre. A la bonne heure ! Nous nous serrâmes énergiquement les mains : nous nous comprenions...
Une vingtaine de jours après, me trouvant à la gare de France de Barcelone, je m’entendis appeler. Je me retournai. Cottin accourait vers moi les bras ouverts. Il était transfiguré, tant l’enthousiasme et l’odeur de la bataille remuaient son âme de lutteur. Enfin ! il pouvait à nouveau s’offrir à l’Idéal. Nous échangeâmes nos impressions sur la situation et sur le triomphe des idées qui avaient toujours fait battre nos cœurs frères. Il était impatient de monter au front rejoindre le Groupe International de la colonne Durruti où il avait des amis chers.
Quand nous nous quittâmes mon cœur était oppressé.
Dans le premier engagement sérieux auquel il a pris part avec tout son courage et son mépris de la mort il pouvait enfin réaliser le plus beau rêve de sa vie : la donner pour l’Anarchie. Sa grande passion.
Bon et grand camarade, nous ne pleurerons pas sur ton cadavre. Nous savons que tu ne le permettrais pas. Nous saurons suivre ton exemple. Nous lutterons implacablement jusqu’à la mort, comme tu as su le faire, pour le triomphe final de notre grand et généreux Idéal de rédemption humaine. C’est ainsi que nous te vengerons.
Cottin, salut !