Précisons tout d’abord que le « drapeau noir » n’est pas vraiment un drapeau et n’est pas forcément noir. C’est toutefois sous cette dénomination qu’il est entré dans la symbolique anarchiste.
En 1831, dans un contexte de lutte sociale avant que l’anarchisme n’existe en tant que mouvement nommé, les canuts lyonnais (ouvriers dans la fabrication de la soie) se soulèvent contre les conditions de travail qui leur sont imposées. En novembre ont lieu trois jours d’insurrection qui les mèneront (…)
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CIRA Lausanne
Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne
Le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Lausanne recueille et met à disposition tous types de documents sur le mouvement, l’histoire et les idées anarchistes dans toutes les langues. Créé à Genève en 1957, le CIRA conserve aujourd’hui un fonds d’environ 20 000 ouvrages et brochures, 4000 titres de périodiques dont moins d’une centaine vivants. On y trouve également des fonds d’archives de personnes et de groupes, des dossiers documentaires et des enregistrements vidéo et sonores, ainsi que des collections d’affiches, de photos, de tracts et autres publications éphémères.
Articles
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Drapeau Noir
4 juin, par Marianne Enckell, Mayk Dubois -
Drapeaux de l’Armée révolutionnaire insurrectionnelle makhnoviste, 1919-1921
13 juin 2023Un prétendu drapeau de l’armée de Nestor Makhno porte, encadrant une tête de mort, le slogan en ukrainien
Mort à tous ceux qui barrent la route à la liberté des travailleurs
. Sa photo paraît en 1926 dans un ouvrage publié à Moscou : Zel’man Ostrovskii, Evreiskie pogromy, 1918-1921. Celui-ci dénonce les pogroms survenus en Ukraine pendant la guerre civile, qui ont fait quelque 50 000 morts, et les attribue aux ennemis des bolcheviques, notamment aux régiments makhnovistes. Makhno lui-même y a répondu par plusieurs articles dans Le Libertaire et Dielo Trouda, démentant les accusations d’antisémitisme au sein de ses partisans, sans nier les exactions de certains compagnons. -
Lucía Sánchez Saornil (1895 – 1970) : « La question féminine dans nos milieux »
13 décembre 2022, par Lucía Sánchez Saornil (1895 – 1970)Je remercie M. R. Vazquez qui, avec son article publié dans ces colonnes, « La femme, facteur révolutionnaire » – où le problème est d’ailleurs très bien traité – me donne l’occasion de revenir sur le sujet. À différentes reprises et dans d’autres journaux – Le Libertaire, CNT – j’ai écrit un peu sur tout ce qu’il y aurait à dire quant à l’importance qu’il y aurait pour notre mouvement à y attirer des femmes. Mais à ce propos il faut parler clairement, très clairement ; entre nous les circonlocutions n’ont pas lieu d’être, nous devons être sincères, même si cette sincérité nous afflige ; donnons nous-même les verges pour nous faire battre. C’est seulement à ce prix que nous prendrons la voie de la vérité.
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La question de l’énergie dans l’anarchisme contemporain
30 juillet 2023, par José ArdilloIl est bien connu que durant les années 1960 la critique écologiste s’est développée, associée à la critique sociale élaborée par certains individus et groupes d’avant-garde.
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Nicolas Trifon (1949-2023) : un « en-dehors balkanique »
16 mai, par A. RăvășelLe 18 août 2023, Nicolas Trifon nous a quittés. Pendant longtemps, j’ai eu du mal à parler ou à écrire sur Nicolas au passé, même si, pour moi, la nouvelle de son départ ne fût pas une surprise. Je savais que les choses n’allaient pas très bien depuis « l’été inoubliable » de 2022, quand, pour des raisons de santé, il avait dû annuler sa venue à Cluj/Koloszvár. Il y avait été invité pour participer au Salon du Livre Anarchiste des Balkans, organisé pour la première fois de ses 20 ans d’existence par les collectifs anarchistes de Roumanie.
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Intentionnalité, anarchisme et art
24 octobre 2023, par Pietro FerruaDans une collection d’affiches de la CNT-AIT espagnole, il en existe une ayant comme sujet une voiture de luxe. S’il n’y avait pas eu les acronymes du mouvement anarcho-syndicaliste, on eut pu croire qu’il s’agissait d’une publicité du genre de celle imprimée sur papier couché et en polychromie que distribuent les représentants de voitures de haut de gamme. Suffit-il de quelques lettres « magiques » pour transformer un message publicitaire en propagande politique ou, mieux encore, en signe artistique ?
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Lucía Sánchez Saornil, 1895-1970
30 mai 2023De la militance anarchiste au féminisme, de l’exil à la clandestinité, d’après Guillaume Goutte.
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Albert Daenens (1883-1952) : artiste bruxellois anarchiste, antimilitariste, activiste et éditeur
29 novembre 2022, par Erik BuelinckxTexte compilant deux articles, traduit de l’anglais par l’auteur, adapté et considérablement raccourci par nos soins. La version intégrale en anglais ou en français peut être demandée au CIRA.
Anarchiste et historien de l’art, Erik Buelinckx s’intéresse surtout aux relations entre art en anarchie, en Belgique et ailleurs, du milieu du XIXe siècle à la deuxième guerre mondiale et un peu après. Il habite à Bruxelles et essaie de temps en temps de sortir de ses livres pour des actions. -
Lucía Sánchez Saornil, 1895-1970. De la militance anarchiste au féminisme, de l’exil à la clandestinité
13 décembre 2022Lucía Sánchez Saornil naît à Madrid le 13 décembre 1895. Son père, Eugenio, est téléphoniste et sa mère, Gabriela, n’a pas d’activité rémunérée. Comme si la pauvreté n’était pas déjà assez accablante, Lucia perd jeune sa mère et son frère, et se retrouve seule avec son père et une petite sœur qu’elle a en charge d’éduquer.
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Louis Mercier : « Esquisse du monde anarchiste d’hier »
21 février 2023, par Louis MercierLe monde anarchiste n’est pas facile à mettre en fiches ou à évaluer en chiffres. Pour le connaître de l’extérieur, il y a l’approche par les textes, l’étude de sa littérature, le dépouillement de sa presse, l’interprétation des motions de congrès ou des polémiques publiques. Travail utile, indispensable, que des historiens de plus en plus nombreux poursuivent et qui fournit régulièrement matière à thèses universitaires. Un travail qui trouve pourtant rapidement ses limites et qui laisse le plus souvent le chercheur insatisfait, car celui-ci se rend compte que la connaissance sur documents ne conduit pas à une compréhension intime des activités et des comportements.