Le monde anarchiste n’est pas facile à mettre en fiches ou à évaluer en chiffres. Pour le connaître de l’extérieur, il y a l’approche par les textes, l’étude de sa littérature, le dépouillement de sa presse, l’interprétation des motions de congrès ou des polémiques publiques. Travail utile, indispensable, que des historiens de plus en plus nombreux poursuivent et qui fournit régulièrement matière à thèses universitaires. Un travail qui trouve pourtant rapidement ses limites et qui laisse le plus souvent le chercheur insatisfait, car celui-ci se rend compte que la connaissance sur documents ne conduit pas à une compréhension intime des activités et des comportements.
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Bibliothèque Anarchiste
Articles
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Louis Mercier : « Esquisse du monde anarchiste d’hier »
21 février 2023, par Louis Mercier -
Pour l’anarchisme - Les divers courants de l’anarchisme
12 janvier 2023, par Nicolas WalterLes anarchistes sont célèbres pour leurs désaccords, et en l’absence de chefs et de fonctionnaires, de hiérarchies et d’orthodoxies, de punitions et de récompenses, de politiques et de programmes, il est normal que des gens dont le principe de base est le refus d’autorité tendent perpétuellement à, diverger d’opinion. Néanmoins, il y a plusieurs types bien établis d’anarchismes parmi lesquels la plupart des anarchistes ont choisi celui qui exprime le mieux leurs vues personnelles. (…)
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Lucy Parsons : « Les principes de l’anarchisme »
7 mars 2023, par Lucy Parsons (1853 – 1942)Lucy Ella Parsons, née Lucia Carter en 1853 et morte à Chicago le 7 mars 1942, est une syndicaliste, socialiste radicale et anarcho-communiste connue surtout pour ses discours. Née esclave au Texas, elle s’implique en politique après son mariage avec Albert Parsons. Le couple déménage à Chicago, où elle écrit régulièrement dans le journal de son mari, The Alarm.
(Wikipédia)
En 1887, Albert Parsons est exécuté en raison de son implication dans le massacre de Haymarket Square. Elle continue à s’impliquer dans la politique américaine, participant entre autres à la fondation d’Industrial Workers of the World et organisant plusieurs grèves des couturières ; elle est en conflit ouvert avec Emma Goldman, en particulier en raison de leurs désaccords sur l’amour libre. Elle meurt le 7 mars 1942 dans l’incendie de sa maison et est enterrée près d’Albert Parsons. -
VII. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
7 décembre 2024, par Pierre KropotkineJusqu’à présent, nous avons toujours parlé des actions conscientes, réfléchies, de l’homme (de celles que nous faisons en nous en rendant compte). Mais, à côté de la vie consciente, nous avons la vie inconsciente, infiniment plus vaste et trop ignorée autrefois. Cependant, il suffit d’observer la manière dont nous nous habillons le matin, en nous efforçant de boutonner un bouton que nous savons avoir perdu la veille, ou portant la main pour saisir un objet que nous avons déplacé nous-mêmes, (…)
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VIII. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
8 décembre 2024, par Pierre KropotkineJusqu’à présent, dans toute notre analyse, nous n’avons fait qu’exposer de simples principes d’égalité. Nous nous sommes révolté, et nous avons invité les autres à se révolter contre ceux qui s’arrogent le droit de traiter autrui comme ils ne voudraient nullement être traités eux-mêmes ; contre ceux qui ne voudraient être ni trompés, ni exploités, ni brutalisés, ni prostitués, mais qui le font à l’égard des autres. Le mensonge, la brutalité et ainsi de suite, avons-nous dit, sont répugnants, (…)
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Pour l’anarchisme - Que croient les anarchistes
11 janvier 2023, par Nicolas WalterLes premiers que l’on surnomma anarchistes le furent par insulte au cours des révolutions anglaise et française des XVIIe et XVIIIe siècles, pour laisser entendre qu’ils voulaient l’anarchie, c’est-à-dire le chaos ou la confusion. Mais, depuis les années 1840, furent anarchistes ceux qui acceptèrent ce nom comme symbole pour montrer qu’ils voulaient l’anarchie, c’est-à-dire l’absence de gouvernement. Le mot grec anarkhia, comme le mot français anarchie, a les deux sens ; ceux qui ne sont pas (…)
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X. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
10 décembre 2024, par Pierre KropotkineEt maintenant, disons, avant de terminer, un mot de ces deux termes, issus de l’école anglaise, altruisme et égoïsme, dont on nous écorche continuellement les oreilles.
Jusqu’à présent nous n’en avons même pas parlé dans cette étude. C’est que nous ne voyons même pas la distinction que les moralistes anglais ont cherché à introduire.
Quand nous disons : « Traitons les autres comme nous voulons être traités nous-mêmes » — est-ce de l’égoïsme ou de l’altruisme que nous recommandons ? Quand (…) -
V. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
5 décembre 2024, par Pierre KropotkineL’idée du bien et du mal existe dans l’humanité. L’homme, quelque degré de développement intellectuel qu’il ait atteint, quelque obscurcies que soient ses idées par les préjugés et l’intérêt personnel, considère généralement comme bon ce qui est utile à la société dans laquelle il vit, et comme mauvais ce qui lui est nuisible.
Mais d’où vient cette conception, très souvent si vague qu’à peine pourrait-on la distinguer d’un sentiment ? Voilà des millions et des millions d’êtres humains qui (…) -
III. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
3 décembre 2024, par Pierre KropotkineNous avons vu que les actions de l’homme, réfléchies ou conscientes, — plus tard nous parlerons des habitudes inconscientes — ont toutes la même origine. Celles que l’on appelle vertueuses et celles que l’on dénomme vicieuses, les grands dévouements comme les petites escroqueries, les actes attrayants aussi bien que les actes répulsifs dérivent tous de la même source. Tous sont faits pour répondre à un besoin de la nature de l’individu. Tous ont pour but la recherche du plaisir, le désir (…)
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IX. La Morale anarchiste - Pierre Kropotkine
9 décembre 2024, par Pierre KropotkineCe que l’humanité admire dans l’homme vraiment moral, c’est sa force, c’est l’exubérance de la vie, qui le pousse à donner son intelligence, ses sentiments, ses actes, sans rien demander en retour.
L’homme fort de pensée, l’homme qui déborde de vie intellectuelle, cherche naturellement à se répandre. Penser, sans communiquer sa pensée aux autres, n’aurait aucun attrait. Il n’y a que l’homme pauvre d’idées qui, après en avoir déniche une avec peine, la cache soigneusement pour lui apposer (…)
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