Le 1er septembre 1936, nous arrivons à Port-Bou, première station espagnole. Des hommes sont là de garde et l’on est un peu émotionné en pénétrant dans ce pays complètement étranger pour nous. Notre cœur se serre à la pensée que l’on peut être refoulés. Cet émoi, heureusement, est vite passé, en voyant les visages accueillants des douaniers espagnols. On avance avec courage, nos valises à la main, au-devant de ces hommes en armes.
Accueil > Mots-clés > Journaux > Le Réveil/Il Risveglio
Le Réveil/Il Risveglio
Articles
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [01]
23 mars 2023, par Albert Minnig -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [09]
31 mars 2023, par Albert MinnigDans notre groupe, le moral flotte un peu. Quatre Suisses sont partis, malades ou démoralisés. Pianta ne peut supporter les privations, étant à peine remis de la fièvre typhoïde et il s’en va avec Chevalier, qui souffre de nouveau de sa blessure. Grimaldi doit se faire opérer et part aussi. Gerber, qui était dans un autre groupe, vient nous rejoindre et nous égayer un peu. Sellès se plaint, ses blessures s’étant réouvertes et il nous quittera avec Monnier, très malade aussi.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [10]
1er avril 2023, par Albert MinnigNous passons ensuite devant un Café et je m’étonne de le voir fermé. On me répond qu’il n’est ouvert que les samedi et dimanche, car chacun peut avoir gratuitement à la coopérative des vins de tous les goûts. Nous rentrons de nouveau à la maison syndicale que nous inspectons en montant. On me fait remarquer que les planelles sont disposées en croix gammées et en en levant quelques-unes on voit à l’étage inférieur. A l’intérieur, je peux voir avec quel soin méticuleux le chatelain avait fait de sa demeure une vraie forteresse.
-
Pourquoi nous sommes anarchistes - III. La Famille
15 novembre 2024, par Francesco Saverio MerlinoDans la société actuelle, la femme est la victime prédestinée aux caprices, aux passions et parfois à la tyrannie de l’homme : ce qui ne l’empêche pas de se prévaloir de ces mêmes passions et caprices pour devenir tyrannique à son tour, par une réaction naturelle. L’injustice se paye, et ceux qui croient trouver leur intérêt dans l’oppression et l’exploitation des autres se trompent souvent.
Rien de plus injuste que l’inégalité établie et maintenue artificiellement entre l’homme et la (…) -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [07]
29 mars 2023, par Albert MinnigLe 25 novembre, nous décidons de remonter au front ; mais à la gare, les employés exigent une documentation nous autorisant à regagner le front individuellement. Noue renvoyons donc notre départ de quelques jours, et toutes les démarches pour obtenir une feuille de route sont faites immédiatement. Dans divers bureaux où nous sommes obligés d’aller, des propositions de quitter la Colunna de Los Aguiluchos nous sons faites ; mais nous refusons catégoriquement, devinant une manœuvre de parti. Enfin, à la Généralité, nous réussissons à entrer dans le bureau de Santillan qui, après une courte explication, nous fait les laisser-passer.
-
Une gravure d’Alexandre Mairet
12 mars 2024Né le 23 avril 1880 à La Tour-de-Peilz (canton de Vaud, Suisse), mort le 9 février 1947 à Genève. Peintre, graveur, illustrateur de périodiques anarchistes et communistes.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [08]
30 mars 2023, par Albert MinnigNous passerons encore quelques jours clans cette position sans qu’une alerte vienne troubler nos travaux. Une maison qui se trouve à environ 200 mètres derrière nous sert d’hôpital et nous allons y chercher le bois nécessaire pour nos fortifications. Nous démontons la toiture d’une dépendance, quand tout à coup des obus sifflent et explosent à quelques mètres de nous. Immédiatement, nous abandonnons tout sur place et courons jusqu’à la tranchée. Le tir devient très précis et rapide. Plusieurs obus crèvent la façade de toutes parts.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [04]
26 mars 2023, par Albert MinnigLa nuit venant, nous décidons de rentrer à notre base. A peine arrivés au castillo, qu’un cavalier apporte des ordres pour partir en avant. L’artillerie fasciste aperçoit notre mouvement et tire pendant une demi-heure, sans toutefois nous atteindre. Nous prenons position sur une petite montagne, où nous sommes dévorés par une multitude de moustiques. La nuit passe sans une escarmouche.
-
Pourquoi nous sommes anarchistes - VI. Communisme et Anarchie
18 novembre 2024, par Francesco Saverio Merlinoa) LA RÉVOLUTION
Le premier pas vers la société future sera la révolution, qui est inévitable.
Les classes dirigeantes ne cèdent qu’à la force. Les gouvernements feignent de vouloir remédier aux maux les plus violents des ouvriers ; mais comment pourraient-ils le faire, puisqu’ils sont la cause principale de ces mêmes maux ?
Pour se maintenir, un gouvernement a besoin de percevoir des impôts, de répartir des emplois et des adjudications, de dépouiller le peuple pour enrichir une (…) -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [02]
24 mars 2023, par Albert MinnigCette précaution prise, ils pénètrent dans les dortoirs où les officiers, environ deux mille, reposaient confiants en la garde. Froidement, les libérateurs du peuple esclave se mirent à la besogne et tous ces exploiteurs à la solde du fascisme payèrent de leur sang les vies des camarades tombés par centaines la journée précédente, devant les canons et les mitrailleuses dans les rues de la ville. Ce récit nous glace d’abord, mais comment ne pas admirer autant de courage et de sang-froid ?
PARTAGE NOIR