Chaque groupe a son drapeau qui a été confectionné par des miliciennes qui, elles, viennent au front, ce qui confirme la volonté générale de la classe travailleuse de s’émanciper de ces oppresseurs sanguinaires que sont les fascistes. Une foule innombrable se joint à nous et nous accompagne jusqu’à la gare. Plusieurs jeunes filles nous donnent leur adresse en nous priant de leur écrire ; elles nous enverront des paquets de vêtements et vivres. Chacun fait ses adieux et beaucoup pleurent en voyant partir toute cette troupe jeune et fière et qui n’a qu’une seule pensée, défendre sa liberté et libérer les opprimés. L’hymne anarchiste « Hijos del Pueblo » est entonné et le train part, salué par des applaudissements.
Accueil > Mots-clés > Journaux > Le Réveil/Il Risveglio
Le Réveil/Il Risveglio
Articles
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [03]
25 mars, par Albert Minnig -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [08]
30 mars, par Albert MinnigNous passerons encore quelques jours clans cette position sans qu’une alerte vienne troubler nos travaux. Une maison qui se trouve à environ 200 mètres derrière nous sert d’hôpital et nous allons y chercher le bois nécessaire pour nos fortifications. Nous démontons la toiture d’une dépendance, quand tout à coup des obus sifflent et explosent à quelques mètres de nous. Immédiatement, nous abandonnons tout sur place et courons jusqu’à la tranchée. Le tir devient très précis et rapide. Plusieurs obus crèvent la façade de toutes parts.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [01]
23 mars, par Albert MinnigLe 1er septembre 1936, nous arrivons à Port-Bou, première station espagnole. Des hommes sont là de garde et l’on est un peu émotionné en pénétrant dans ce pays complètement étranger pour nous. Notre cœur se serre à la pensée que l’on peut être refoulés. Cet émoi, heureusement, est vite passé, en voyant les visages accueillants des douaniers espagnols. On avance avec courage, nos valises à la main, au-devant de ces hommes en armes.
-
Louis Bertoni - 6, rue des Savoises
20 mai 2022, par Les amis de Louis BertoniLe Réveil/Il Risveglio clandestin – Un Homme dans la Mêlée Sociale : Louis Bertoni (Pour son 70e anniversaire) – Février 1942.
L’adresse est familière aux compagnons du monde entier. Beaucoup vivent encore, qui l’apprirent avec le début du siècle.
La rue des Savoises s’ouvre en plein flanc de la Plaine de Plainpalais. Le quartier, il n’y a pas bien longtemps, figurait encore à l’extérieur de la ville. Aujourd’hui même il est beaucoup d’indigènes qui en parlent comme s’il était situé (...) -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [05]
28 mars, par Albert MinnigLe lendemain, un milicien apporte des ordres, il faut partir d’un autre côté. Des fusiliers restent, tandis que nous partons avec les mitrailleuses et nous arrivons à la Colonne Rouge et Noire, qui est à environ deux kilomètres d’Almudevar, jolie ville de 15 000 habitants, bâtie sur une montagne qui domine une large plaine, où il serait dangereux d’y pénétrer. Nous faisons, avec un délégué, une tournée de reconnaissance afin de pouvoir trouver un emplacement favorable pour une bonne défense, ayant constaté plusieurs mouvements de troupes.
-
Un homme dans la Mêlée Sociale : l’Activité anarchiste de Louis Bertoni
16 mai 2022, par Les amis de Louis BertoniLe Réveil/Il Risveglio clandestin – Un Homme dans la Mêlée Sociale : Louis Bertoni (Pour son 70e anniversaire) – Février 1942.
L’Activité anarchiste de Louis Bertoni
Notre ami Louis Bertoni a vu le jour le 6 février 1872 à Milan. Son père était tessinois, originaire de Lottigna et sa mère, lombarde. Sa jeunesse s’écoula surtout à Côme. La première éducation que reçut Bertoni était républicaine. Le père, dont les avatars avaient été nombreux à travers l’Europe convulsée d’après 1848, (...) -
Une page de Bertoni
21 mai 2022, par Les amis de Louis BertoniLe Réveil/Il Risveglio clandestin – Un Homme dans la Mêlée Sociale : Louis Bertoni (Pour son 70e anniversaire) – Février 1942.
Nous aurions voulu donner ici de nombreux textes de notre camarade. Faute de place, nous nous bornerons, aux lignes ci-dessous, extraites d’un article intitulé « L’Anarchisme », paru dans le Réveil du 2 Décembre 1939. Leur actualité s’impose :
Toutes les déclamations pour la guerre ou pour la paix ne servent à rien ; le public les écoute indifféremment et (...) -
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [07]
29 mars, par Albert MinnigLe 25 novembre, nous décidons de remonter au front ; mais à la gare, les employés exigent une documentation nous autorisant à regagner le front individuellement. Noue renvoyons donc notre départ de quelques jours, et toutes les démarches pour obtenir une feuille de route sont faites immédiatement. Dans divers bureaux où nous sommes obligés d’aller, des propositions de quitter la Colunna de Los Aguiluchos nous sons faites ; mais nous refusons catégoriquement, devinant une manœuvre de parti. Enfin, à la Généralité, nous réussissons à entrer dans le bureau de Santillan qui, après une courte explication, nous fait les laisser-passer.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [10]
1er avril, par Albert MinnigNous passons ensuite devant un Café et je m’étonne de le voir fermé. On me répond qu’il n’est ouvert que les samedi et dimanche, car chacun peut avoir gratuitement à la coopérative des vins de tous les goûts. Nous rentrons de nouveau à la maison syndicale que nous inspectons en montant. On me fait remarquer que les planelles sont disposées en croix gammées et en en levant quelques-unes on voit à l’étage inférieur. A l’intérieur, je peux voir avec quel soin méticuleux le chatelain avait fait de sa demeure une vraie forteresse.
-
Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [02]
24 mars, par Albert MinnigCette précaution prise, ils pénètrent dans les dortoirs où les officiers, environ deux mille, reposaient confiants en la garde. Froidement, les libérateurs du peuple esclave se mirent à la besogne et tous ces exploiteurs à la solde du fascisme payèrent de leur sang les vies des camarades tombés par centaines la journée précédente, devant les canons et les mitrailleuses dans les rues de la ville. Ce récit nous glace d’abord, mais comment ne pas admirer autant de courage et de sang-froid ?