Ce qui a attiré définitivement l’attention sur Almereyda, c’est surtout la création récente des « Jeunes-Gardes » révolutionnaires et l’incident qui s’est produit autour de la prison de Saint-Lazare, le matin de la libération de Madeleine Marck. Mais c’est encore l’organisation de la Sûreté révolutionnaire et le « dénichage » de deux oiseaux de préfecture, tenus prisonniers pendant deux jours dans les locaux de la Guerre Sociale.
Jusqu’à ce jour, on savait, dans le monde des journalistes, que Miguel Almereyda était un secrétaire de la rédaction à la Guerre, connaissant et adorant, par-dessus tout, son métier. On savait, dans le public composé de militants syndicalistes et révolutionnaires, quel propagandiste agissant et dévoué il était. Mais sa réputation ne dépassait pas ces étroites limites.
Aujourd’hui, sa notoriété est mieux établie. Le grand public s’est familiarisé avec son nom. La curiosité est éveillée. On veut savoir qui est, d’où vient, ce que vaut ce lieutenant d’Hervé, dont les quotidiens s’occupent abondamment et dont on reproduit les traits un peu partout. C’est cette curiosité que nous allons justement essayer de satisfaire.