Jean Grave (1854-1939)

En 1908, Victor Méric lance, avec Henri Fabre, la collection Les Hommes du jour annales politiques, sociales, littéraires et artistiques, une revue mi-politique, mi-satirique, à la verve libertaire, appelée à un succès durable.
Chaque numéro présente la biographie d’un personnage contemporain rédigée non sans humour par Victor Méric, sous la signature Flax, tandis qu’une truculente caricature de Delannoy donne les traits du personnage. Les Hommes du jour paraissent sous cette forme jusqu’après 1918.
Plusieurs numéros sont consacrés à des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires parmi lesquels : Charles-Albert, Lucien Descaves, Sébastien Faure, Francisco Ferrer, Jean Grave, Victor Griffuelhes, Pierre Kropotkine, Maximilien Luce, Charles Malato, Octave Mirbeau, Emile Pouget, Paul Robin et Georges Yvetot. (Wikipedia)

C’est le numéro 24, consacré à Jean Grave, que nous reproduisons dans cette brochure.

PARTAGE NOIR - 2020

Afin de compléter l’article de Flax, daté de 1908, nous avons puisé le court extrait ci-dessous dans le site l’Ephéméride Anarchiste

Nous avons dit sur Grave à peu près ce qu’il y a à dire. Son histoire est celle de ses livres, de ses brochures, de ses journaux, elle se lie intimement aux événements et c’est pourquoi nous avons insisté sur le procès des Trente.

Le procès terminé, Jean Grave alla purger sa condamnation à deux ans de prison recueillie pour son livre : la Société mourante et l’anarchie.

L’acte d’accusation lu par le greffier Wilmes indiquait l’existence d’une secte ayant pour but la destruction de toute société au moyen de vols, pillages, incendies, assassinats.

L’immense coup de filet ne donna pas les résultats qu’on espérait. Emprisonner des milliers d’individus, c’était joli, mais encore fallait-il sauver les apparences et faire mine de légalité.

Après les bombes de Ravachol, de Vaillant, d’Emile Henry, la bourgeoisie affolée se livra à une répression sauvage. Les anarchistes furent traqués comme des bêtes fauves.

Il s’occupa plusieurs années du Révolté qui demeure l’un des journaux les plus intéressants, au point de vue de l’histoire du mouvement anarchiste.

Il est né dans le Puy-de-Dôme, à Saint-Germain-Lembron en 1854. Son père était cordonnier et lui apprit son métier.