Le 3 avril 1837, naissance de Paul Robin à Toulon (Var).
Pédagogue anarchiste injustement oublié.
En 1908, Victor Méric lance, avec Henri Fabre, la collection
(Wikipedia)Les Hommes du jour annales politiques, sociales, littéraires et artistiques
, une revue mi-politique, mi-satirique, à la verve libertaire, appelée à un succès durable.
Chaque numéro présente la biographie d’un personnage contemporain rédigée non sans humour par Victor Méric, sous la signature Flax
, tandis qu’une truculente caricature de Delannoy donne les traits du personnage. Les Hommes du jour paraissent sous cette forme jusqu’après 1918.
Plusieurs numéros sont consacrés à des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires parmi lesquels : Charles-Albert, Lucien Descaves, Sébastien Faure, Francisco Ferrer, Jean Grave, Victor Griffuelhes, Pierre Kropotkine, Maximilien Luce, Charles Malato, Octave Mirbeau, Emile Pouget, Paul Robin et Georges Yvetot.
C’est le numéro 102 du 1er janvier 1910, consacré à Paul Robin, que nous reproduisons dans cette brochure.
PARTAGE NOIR - 2020
Le 3 avril 1837, naissance de Paul Robin à Toulon (Var).
Pédagogue anarchiste injustement oublié.
Tel est Paul Robin, savant, pédagogue et militant. Âgé aujourd’hui de soixante-douze ans, il continue à se dépenser au service de ses idées. Il vit actuellement en Suisse.
C’est à Cempuis que Robin essaye d’appliquer ses conceptions en matière d’éducation. Pendant quatorze ans, il établit dans cet orphelinat la co-éducation des sexes. Mais la presse cléricale veillait.
Les années couleront avant que les humains, devenus plus raisonnables, consentent à la libre maternité et admettent le droit à l’avortement. Les hommes qui, dès aujourd’hui, propagent au risque de leur liberté, ces théories de vérité, peuvent être considérés comme des précurseurs.
*
L’avortement est une opération dangereuse. De plus c’est un crime.
Voilà la grande objection.
Eh bien, non ! L’avortement est une opération comme les autres, pas plus dangereuse que les autres. Nous sommes à une époque où, pour un oui et pour un non, on vous ouvre le ventre, on vous troue la boite (...)