OÙ EST LE DÉSORDRE ?
On admet trop souvent que les usages régissant le monde actuel et sanctionnés par la loi répondent, à quelques réserves près, aux nécessités de la vie en société et satisfont au mieux les aspirations individuelles.
Nous répondons catégoriquement : Non !
Alors, on veut bien nous accorder que tout n’est pas parfait ; mais on ajoute aussitôt que, la perfection n’étant pas de ce monde, il ne saurait être fait mieux que ce qui existe.
En somme, on veut nous faire admettre que l’organisation actuelle des rapports entre les humains est, malgré toutes ses imperfections, la meilleure expression de l’ordre.
Or, peut-on parler d’ordre et de justice dans un monde où tout est à l’envers ?
Est-il possible d’imaginer un désordre plus grand que celui représenté par la société contemporaine ?
Si les mots ont encore un sens, il n’y a d’ordre et de justice que lorsque chaque chose est à sa place et que les efforts fournis répondent à des besoins pleinement et intelligemment exprimés.
Et que voyons-nous autour de nous ?
Seulement ceci : contradictions et injustices échafaudées sur le mensonge, la force et la ruse.
Une infime minorité d’individus consomme au-delà de ses besoins et gaspille, alors que la grande majorité doit se contenter de vivre petitement et se voit souvent contrainte de freiner ses besoins les plus élémentaires.
Cette minorité, qui peut satisfaire ses caprices les plus extravagants, ne participe pas – ou bien peu – à la production ; alors que ceux qui constituent le plus grand nombre, ceux qui produisent tout, n’ont que des possibilités fort limitées de consommation.
C’est pourtant du travail de ces derniers que proviennent toutes les richesses ; ils n’en jouissent que dans la mesure où leurs exploiteurs le jugent utile à leur sécurité. (La grève ou la révolte, conséquences du mécontentement, constituant un danger pour leurs privilèges.)
Dans la société actuelle, les contradictions d’intérêt sont telles que le progrès humain, au lieu de viser à la satisfaction des besoins de tous, sert seulement au bien-être de quelques-uns et n’est jamais utilisé rationnellement.
C’est ainsi qu’on en arrive aujourd’hui à se refuser d’appliquer les dernières découvertes de la science et de la technique dans le domaine de la production industrielle et agricole.
Rappelons, par exemple, que dans l’industrie automobile, en 1904, la production d’une voiture exigeait 1 221 heures d’ouvriers ; qu’en 1923, la même production n’exigeait plus que 133 heures et qu’enfin, en 1936, 63 heures d’ouvriers suffisaient.
Rappelons encore ceci : alors qu’un homme fabrique un mètre cube de béton par jour, on pouvait, dès avant la guerre, à la Foire de Leipzig, voir fonctionner une bétonnière qui produisait 70 tonnes de béton à l’heure.
Nous pourrions multiplier les exemples de ce genre, mais la place nous manque, car l’objet de cette brochure n’est pas limité aux possibilités actuelles de production.
Il n’en ressort pas moins que, si les derniers progrès de la technique étaient appliqués, ils permettraient, dans tous les domaines – et avec un minimum d’efforts – une production incalculable qui satisferait, à coup sûr, les besoins de tous.
Alors pourquoi ne les applique-t-on pas ?
Tout simplement parce que leur application permettrait un rendement tellement plus grand qu’elle compromettrait ce qu’il est convenu d’appeler l’équilibre économique, lequel n’est, en réalité, que le maintien des privilèges et de l’exploitation. Aussi, parce qu’une production intense aboutirait à un encombrement du marché et à une baisse généralisée des prix allant ainsi à l’encontre des buts de l’exploiteur, et que tout l’édifice capitaliste serait ébranlé par une semblable expérience.
Toutes les données du grand problème humain seraient à reconsidérer. Et cela, la classe exploiteuse se refuse à le faire.
Que crève le monde, plutôt !
Et ceci nous démontre parfaitement que le capital, présenté par les économistes bourgeois comme le stimulant essentiel de la production, est, bien au contraire, un élément qui paralyse cette production à un certain moment de son développement.
Par contre, et ici l’hypocrisie du capital se montre toute entière, il est, en tout temps, le stimulant essentiel de spéculations scandaleuses en Bourse, et le seul domaine où il n’entrave en rien le développement de la science, c’est le domaine de la production de guerre.
La lutte de classes est la conséquence « naturelle » des inégalités économiques et autres injustices sociales engendrées par le Capitalisme et l’État.
Cette lutte ne peut disparaître qu’avec le système qui en est la cause. L’antagonisme des classes ne peut disparaître qu’avec ces classes elles-mêmes.
Quoi qu’en disent les moralistes bourgeois, le travail d’un individu ne lui permet pas de vivre largement. Pour prendre part au « festin de la vie », il faut faire travailler ses semblables pour soi.
Sans aucun effort personnel supplémentaire, l’employeur peut, en effet, satisfaire beaucoup plus de besoins, car il ajoute à son gain celui qu’il prélève sur le travail de ses salariés.
Regardons les grandes entreprises et sociétés anonymes ! L’actionnaire encaisse des dividendes, parfois considérables, sans même savoir le travail qui s’effectue. Sa seule qualité d’actionnaire lui vaut couramment un poste de tout repos dans la direction de l’entreprise et des émoluments princiers sans aucun rapport avec l’effort fourni. Le fonctionnement des trusts, en combinaison avec les banques, permet que les matières premières nécessaires aux besoins vitaux des consommateurs deviennent un monopole entre les mains de ces oligarchies.
Par le jeu de ce mécanisme, nous voyons des produits indispensables à la vie moderne, se vendre bien au-dessus de leur valeur.
Le marché noir n’est que l’aboutissement logique du principe économique actuel.
De tels abus ne sont-Ils pas comparables à ceux de la féodalité d’autrefois ?
Ainsi se pratique l’exploitation de l’homme par l’homme.
Ainsi la main-d’œuvre n’est plus autre chose qu’une marchandise sur laquelle on spécule.
Le commerce, cette autre forme de l’exploitation, n’est pas plus noble dans son essence, ni dans ses manifestations. L’acte d’échange d’une marchandise contre une autre ou contre de l’argent vise toujours, dans l’esprit du vendeur, à tirer un profit ; et cet acte n’est provoqué par lui que parce qu’il est spéculatif.
Au-dessus du commerce, des sociétés anonymes, des industriels dirigeant toute la vie sociale, se place l’État, qui, par le jeu de la cascade d’impôts sur les produits, enlève (en France) 60% du standing de vie de chacun. L’État est l’exploiteur ennemi public n°1 du peuple.
C’est en toute sécurité que les exploiteurs peuvent se livrer à leur vilaine œuvre. Ils sont servis par l’appareil policier et juridique, en tous les temps, et, lorsque le système est menacé par des soulèvements populaires, l’armée intervient à son tour.
Tout cela est suffisant pour apprécier à sa juste valeur toute l’immoralité d’une légalité devant laquelle le peuple a tort de s’incliner.
Toutes les formes de l’exploitation s’appuient sur la loi.
Le grand principe social et politique de la société actuelle est l’autorité. Il trouve ses manifestations les plus visibles dans la constitution organique de l’État.
C’est l’État qui règle les rapports entre les individus. C’est l’État qui groupe tous les organismes devant assurer le maintien de l’exploitation sous toutes ses formes. C’est l’État qui renforce la domination de l’homme sur l’homme. Enfin, et parce qu’il est intimement lié à lui, parce qu’il prend sa part des profits immoraux qui en découlent, c’est encore l’État qui permet l’application du principe économique actuel.
Il peut se présenter sous trois aspects différents : démocratie, dictature, État prolétarien.
Mais, dans un cas comme dans l’autre, son rôle est le même. Il consiste à maintenir et à protéger les intérêts de la minorité qui possède et dirige, au détriment de la grande majorité gouvernée et spoliée.
Le Pouvoir, qui est l’expression même de l’État, se subdivise en trois branches principales : pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
a - Le pouvoir législatif, dont le rôle consiste à faire les lois, trouve généralement sa concrétisation dans le parlementarisme.
Les législateurs (députés et autres « représentants ») prétendent toujours exprimer la volonté populaire. Cependant, il suffit de se rappeler, pour que soit mise à nu la vanité d’une telle affirmation, que le peuple doit toujours manifester et menacer, s’il veut obtenir ce qu’il désire. Et cela, quelle que soit la forme gouvernementale ou la nuance des partis en présence, malgré le suffrage dit « universel ».
Le plus récent exemple de ce genre ne date, en France, que de 1936.
b - Le pouvoir exécutif, qui est le gouvernement.
Pas plus que le législatif, il ne saurait exprimer la volonté populaire. Il a, à sa solde, un corps de hauts fonctionnaires à salaires élevés, dont la présence est parfaitement inutile, voire nuisible, et que nous ne confondons pas avec les simples bureaucrates ayant, en général, un salaire dérisoire et dont la fonction publique peut répondre à un besoin.
c - Le pouvoir judiciaire, dont la mission est de veiller à la stricte application des lois, votées par le législatif et signifiées par l’exécutif.
Pour remplir sa mission, il dispose de tout l’appareil juridique, policier et même militaire.
Des caractéristiques fondamentales de la structure de l’État il résulte que, pour faire appliquer ses édits, il doit toujours recourir à la force.
Peut-on, sans rire, prétendre qu’un système économique et social devant utiliser de tels moyens pour s’assurer une stabilité apparente soit vraiment l’expression de la volonté du peuple ?
De plus, qu’il s’agisse du législatif, de l’exécutif ou du judiciaire, le pouvoir doit, pour recruter ses agents, se fier au hasard d’un électoralisme corrupteur ou à la fantaisie d’un favoritisme odieux. Et, dans l’un et l’autre cas, la volonté populaire est dénaturée ou ignorée, et les compétences individuelles n’interviennent pas dans le choix des personnes.
D’aucuns diront que l’État, à condition d’être prolétarien, peut parfaitement refléter fidèlement l’expression de la volonté populaire. Ils ajouteront même qu’il le sera d’autant plus si l’organisation économique rejette, refuse, n’admet pas le patronat.
A ceux-là, nous répondrons que, même dans l’État prolétarien, le patronat se présente immanquablement. Il prend seulement une autre forme et se camoufle en capitalisme d’État.
Et nous ajouterons : Pourquoi donc, si ce pouvoir politique n’est pas arbitraire, a-t-il, lui aussi, besoin d’une police et d’une armée pour assurer sa stabilité ?
Sans doute dans le capitalisme d’État, le patronat est-il avantageusement remplacé par un fonctionnarisme jouissant des mêmes privilèges. Mais où est la différence, si le « directeur », ou le « chef de service », jouit des mêmes avantages que le patron ou l’actionnaire ? Pour nous, nous n’en voyons aucune.
Nous savons que cette critique de la société a déjà été faite par beaucoup de partis politiques. Cependant, la nôtre présente cette particularité qu’elle ne s’en prend plus seulement au Capitalisme, qui est une des formes qu’a prise l’exploitation de l’homme par l’homme pendant une période de l’histoire, mais aussi et surtout à l’État, donc au principe même de l’Exploitation, dans toutes ses manifestations.
Tous les mouvements populaires, que les historiens de la bourgeoisie ont bien voulu appeler « révolutions » n’en étaient pas au sens propre du mot car, loin de transformer de fond en comble l’organisation économique et sociale, ils se sont contentés de modifications de surface, telles que : république se substituant à la royauté, ou bien encore : dictature prolétarienne se substituant à empire, etc.
Dans toutes ces modifications, aucune transformation en profondeur, aucun changement véritable. Le principe centraliste, gouvernemental, maintenant l’exploitation de l’homme par l’homme, est toujours là, servant toujours de base au système nouvellement établi.
N’oublions pas la religion dont toutes les structures économiques et sociales connues jusqu’à ce jour ont fait un auxiliaire précieux. Nous combattons donc la religion, dont la mystique n’est faite que de résignation.
Tous les systèmes d’éducation (même l’éducation laïque officielle, que les éducateurs éclairés remplacent d’ores et déjà par une éducation basée sur les intérêts de l’enfant et sa liberté) sont faits de préjugés de toutes sortes. Tous admettent et font admettre que l’ordre établi repose sur des bases normales. Et les programmes d’enseignement, quels qu’ils soient, sont établis dans ce sens.
La propagande faite en faveur d’une repopulation désordonnée vise, elle aussi, à consolider l’état de choses actuel, en enlevant à l’homme chargé de famille toute hardiesse. Car le père d’une famille trop nombreuse hésitera toujours devant les conséquences que pourrait avoir, pour la sécurité des siens, sa participation active à une action dirigée contre l’ordre établi.
Il est prouvé, d’autre part, que les nations les plus peuplées sont les plus faciles à entraîner dans les guerres.
On nous dit fréquemment que les guerres peuvent être évitées. Nous répondrons simplement que le siècle est mal choisi, vraiment, pour nous opposer cet argument et que, au surplus, avec le système actuel, les guerres ne peuvent jamais qu’être différées.
Car elles sont les conséquences de contradictions d’intérêts qui opposent les collectivités les unes aux autres ; contradictions que les idéologies nationales, entretenues à cet effet, ne font que dénaturer à certains moments de l’histoire.
Et enfin, les peuples ne sont jamais consultés quand il s’agit de les livrer au massacre.
Il ressort de toutes ces considérations que ce n’est pas à telle ou telle forme de constitution étatique qu’il faut s’en prendre, mais plus simplement au principe qui en est la cause : le Pouvoir d’État.
Et alors, il ne s’agit plus de s’emparer de celui-ci, mais seulement d’organiser la société sans lui, ce qui suppose des conceptions et des données entièrement nouvelles.
En bref, le « pouvoir d’État » de quelques-uns devra faire place à une organisation édifiée et contrôlée par tous.
Alors, mais alors seulement, nous pourrons parler d’« ordre ».
L’ORDRE PAR LA LIBERTÉ :
La société ne peut satisfaire les aspirations naturelles de tous ses membres vers le bien-être et la liberté que si elle repose sur des bases saines. Et, pour cela, elle doit s’appuyer sur des principes philosophiques, sociaux et économiques d’une grande élévation morale impliquant, avant tout, le respect des autres et de soi-même.
L’exploitation de l’homme par l’homme, la domination de l’homme sur l’homme doivent disparaître à jamais du statut social si l’on veut voir poindre, enfin, l’ère de liberté et de fraternité à laquelle tout être sain aspire.
Cette ère de facilité n’est pas une utopie.
Elle peut voir le jour par l’éclosion d’un milieu ambiant, dans lequel la réalisation d’un bien-être individuel relatif ne soit pas conditionné par l’exploitation ou la domination d’autrui. Un milieu dans lequel les plus normales des aspirations individuelles seront satisfaites, sans qu’il soit nécessaire de faire jouer les bas instincts dominateurs, exploiteurs et malhonnêtes de la personnalité. Un milieu, enfin, où les qualités morales, ayant intérêt à se manifester, pousseront, seules, l’individu vers l’action.
A une consommation aujourd’hui arbitrairement subordonnée aux inepties d’un agencement social caduc, sera substituée une distribution ne favorisant personne.
A l’autorité de la contrainte sera substituée celle de la connaissance, de la science et du talent.
Comme nous l’avons démontré dans l’avant-propos, il est nécessaire de jeter les bases d’une organi-sation économique et sociale en rapport avec l’époque actuelle. Mais nous devons tenir compte des raisons pour lesquelles les peuples, chaque fois qu’ils se sont révoltés, se sont décidés à renverser un régime. Comment ils ont vu, au bout de peu de temps, qu’ils avaient lutté non pour eux, mais pour une nouvelle caste qui accaparait à son seul bénéfice les privilèges que l’on croyait avoir abolis. Et com-ment, chaque fois, ils se sont vus dans l’obligation de reprendre la lutte contre ces nouveaux maîtres.
Connaissant ces multiples expériences, nous connaissons, aussi, les causes principales de leurs mauvais résultats. Et celle qui prime par-dessus tout est la croyance en la nécessité d’un gouvernement qui, son nom l’indique, « gouverne », c’est-à-dire « impose » à tous ses décisions, bonnes ou mauvaises, et les fait au besoin appliquer par la « force » : police, tribunaux, armée.
Nous voulons nous, qu’il soit toujours possible de rejeter immédiatement les décisions mauvaises et d’en prendre d’autres rapidement.
Or, comme nous savons très bien, par expérience, qu’un gouvernement, quel qu’il soit, ne possède pas les capacités créatrices des choses nécessaires à notre existence nous en concluons que le gouvernement est inutile et que, seule, la population, parce qu’elle est composée de tous les éléments de la vie, peut et doit prendre en mains cette organisation de l’existence.
Et ceci, qui peut sembler difficile aux non avertis, est au contraire bien facile. N’en déplaise à ceux qui, se considérant comme l’élite, regardent le peuple travailleur avec dédain ou pitié, en le taxant d’incapacité, lui dont les capacités d’organisation sont immenses. Et si, jusqu’à ce jour, elles n’ont jamais pu se manifester longtemps, c’est justement parce qu’elles sont réelles et que leur réalité doit, de toute nécessité, être ignorée par l’État qui ne survivrait pas à leur application.
Il est aisé de se rendre compte que le progrès actuel, raisonnablement et complètement utilisé, donnerait des possibilités extraordinaires de production qui rendraient facile la satisfaction des besoins de toute la population. A condition que cette dernière veuille bien comprendre, une fois pour toutes, que, seuls, « la force policière des gouvernements et le droit de propriété des moyens de production » empêchent de produire toutes les choses dont elle a besoin.
Nous affirmons donc :
1 - Que le seul moyen de ne plus être frustrés par un gouvernement (qui, toujours, sera le défenseur des accapareurs du produit du travail), c’est de « tout » faire, par « tous » les moyens, pour empêcher que se crée, à nouveau, tout organisme gouvernemental, même dit « prolétarien », puisque nous reconnaissons son incapacité de créer et de défendre les intérêts de tous.
2 - La nécessité, pour la population, d’organiser elle-même une société nouvelle selon des données totalement différentes de celles admises jusqu’à ce jour dans tous les pays. Car ces dernières ont toujours mené les peuples aux catastrophes : chômage, crises économiques, nécessités de révoltes, misères, guerres, etc.
Pour permettre à la collectivité de s’organiser sans subir la contrainte apportée par la mécanisation, que nous n’ignorons pas et qui conduirait facilement à un étouffement de la personnalité ; pour permettre aussi à tous les rouages d’accomplir leur mission en toute indépendance, sans empiétement les uns sur les autres, et assurer entre ceux-ci la coordination nécessaire, comment édifier cette société nouvelle, cette société qui doit être basée sur la satisfaction des besoins de tous et la garantie de la liberté dans la plénitude des responsabilités de chacun ?
En appliquant le « fédéralisme libertaire » dans tous les domaines de l’activité économique et sociale.
En instaurant un milieu social entièrement nouveau dans lequel l’individu sera exempt de toute contrainte économique, politique et morale.
Les pages qui suivent donneront au lecteur les bases de cette société nouvelle.