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Fernand Chevalier
Né le 3 novembre 1915 à Delémont (Jura, Suisse), mort en mars 1943 à Genève. Menuisier, syndicaliste, volontaire en Espagne. Fiche Maitron
Articles
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Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [08]
30 mars 2023, par Albert Minnig
Nous passerons encore quelques jours clans cette position sans qu’une alerte vienne troubler nos travaux. Une maison qui se trouve à environ 200 mètres derrière nous sert d’hôpital et nous allons y chercher le bois nécessaire pour nos fortifications. Nous démontons la toiture d’une dépendance, quand tout à coup des obus sifflent et explosent à quelques mètres de nous. Immédiatement, nous abandonnons tout sur place et courons jusqu’à la tranchée. Le tir devient très précis et rapide. Plusieurs obus crèvent la façade de toutes parts.
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Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [03]
25 mars 2023, par Albert Minnig
Chaque groupe a son drapeau qui a été confectionné par des miliciennes qui, elles, viennent au front, ce qui confirme la volonté générale de la classe travailleuse de s’émanciper de ces oppresseurs sanguinaires que sont les fascistes. Une foule innombrable se joint à nous et nous accompagne jusqu’à la gare. Plusieurs jeunes filles nous donnent leur adresse en nous priant de leur écrire ; elles nous enverront des paquets de vêtements et vivres. Chacun fait ses adieux et beaucoup pleurent en voyant partir toute cette troupe jeune et fière et qui n’a qu’une seule pensée, défendre sa liberté et libérer les opprimés. L’hymne anarchiste « Hijos del Pueblo » est entonné et le train part, salué par des applaudissements.
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Cahier d’un milicien dans les rangs de la CNT-FAI [07]
29 mars 2023, par Albert Minnig
Le 25 novembre, nous décidons de remonter au front ; mais à la gare, les employés exigent une documentation nous autorisant à regagner le front individuellement. Noue renvoyons donc notre départ de quelques jours, et toutes les démarches pour obtenir une feuille de route sont faites immédiatement. Dans divers bureaux où nous sommes obligés d’aller, des propositions de quitter la Colunna de Los Aguiluchos nous sons faites ; mais nous refusons catégoriquement, devinant une manœuvre de parti. Enfin, à la Généralité, nous réussissons à entrer dans le bureau de Santillan qui, après une courte explication, nous fait les laisser-passer.