En octobre 1954, Le Libertaire reparaît sous un titre que les circonstances nous ont obligé à modifier, car le vieux journal de Sébastien Faure et de Louise Michel, tombé dans des pattes douteuses, est en train d’agoniser. Il sera mensuel et il le restera longtemps. Dans son éditorial signé par la commission de presse, la rédaction « annonce la couleur » :
, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, mais il ouvrira ses colonnes à « des hommes épris de progrès ». L’ambition de la Fédération anarchiste se dévoile nettement dans ce texte. Il s’agit de faire du Monde libertaire un journal qui soit l’héritier du Libertaire classique, journal d’organisation, journal de militants, et des Temps nouveaux de Jean Grave, journal de culture ouvert à tous les esprits libres. Et ce projet va prendre corps. Tant par sa présentation que par sa diversité, ce journal fut une réussite, probablement une des meilleures dont la presse libertaire puisse se réclamer.
Accueil > Mots-clés > Anarchistes > André Prudhommeaux
André Prudhommeaux
Articles
-
« Le Monde libertaire », l’enfant naturel du « Libertaire » (1954-1982)
28 février, par Maurice JoyeuxLe Monde libertaire sera le journal de tous les anarchistes -
André Prudhommeaux (15 octobre 1902 -13 novembre 1968)
15 octobre, par Charles JacquierLes destinées posthumes sont parfois étranges. Si chacun connaît, dans le mouvement anarchiste et au-delà, le nom de Voline (1882-1945), il n’en est pas de même pour André Prudhommeaux (1902-1968). Pourtant, dans l’entre-deux-guerres, ils furent très certainement parmi la poignée de militants anarchistes dont les idées furent le plus en prise directe avec les grands problèmes de leur temps. Dans ces quelques années qui virent se succéder les échecs des mouvements prolétariens et des révolutions sociales en Russie, en Allemagne et en Espagne, ils furent des observateurs lucides aussi bien que des militants passionnés, toujours à contre-courant.
-
« Le Libertaire » entre les deux guerres mondiales (1919-1939)
26 février, par Maurice Joyeux1919. Pierre Martin a disparu, Louis Lecoin va prendre sa place pour animer Le Libertaire qui reparaît. De nouvelles signatures vont s’ajouter à celles qui ont survécu au carnage et à la désagrégation des consciences jetées dans ce pourrissoir qu’est l’état de guerre. Sébastien Faure essaiera bien, pendant cette période tragique, de faire paraître un journal : Ce qu’il faut dire, qui devra rapidement se saborder devant les menaces du pouvoir. Les anarcho-syndicalistes crieront avec les militants qui iront à Zimmerwald pour essayer d’arrêter la guerre :
Cette guerre n’est pas notre guerre
. Efforts infructueux, mais qui sauveront l’honneur du mouvement ouvrier. Les anarchistes, cependant, ne désarment pas. Ils feront paraître le 15 juin 1917 un numéro clandestin du Libertaire, ce qui vaudra à Lepetit, à Barbé, à Content, à Ruff et à Le Meillour des peines de prison importantes. -
Marie-Louise Berneri - Un voyage à travers l’utopie
11 octobre, par Marie-Louise BerneriLes pages qui suivent sont détachées et traduites d’un livre récemment paru en Angleterre, pour le compte du Memorial Committee Marie-Louise Berneri . Il s’agit, en effet, d’une œuvre posthume, laissée par une jeune femme de trente et un ans, qui fut l’animatrice des milieux libertaires de Grande-Bretagne de 1936 à 1949. Marie-Louise était la fille aînée de Camille Berneri, penseur et combattant anarchiste, mort à Barcelone le 5 mai 1937, sous les balles des tueurs à la solde de Staline. (…)