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Séverine (1855-1929) - Ephéméride Anarchiste

lundi 5 avril 2021, par Ephéméride Anarchiste (CC by-nc-sa)

Afin de compléter l’article de Flax, daté de 1909, nous reprenons ci-dessous une courte biographie extraite du site l’Ephéméride Anarchiste.

Le 27 avril 1855, naissance de Caroline Rémy, (connue sous le nom de Séverine), à Paris. Journaliste libertaire, féministe et militante de la ligue de droits de l’homme.

Sa rencontre avec Jules Vallès, vers 1880, changea le cours de sa vie. Appelée à le seconder dans la parution du journal Le Cri du Peuple et dans ses activités littéraires, il lui confiera la direction du journal avant de mourir, en 1885. En fille spirituelle de Vallès, Séverine gardera le journal ouvert à toutes les tendances du socialisme ce qui amènera son esprit libertaire à s’affronter à Jules Guesde (marxiste) et à quitter le journal en 1888, mais elle n’en continue pas moins, à dénoncer les injustices sociales dans d’autres journaux. Son refus généreux du sectarisme l’amènera à quelques erreurs de jugements au sujet du Boulangisme, mais lorsque survient l’affaire Dreyfus, elle prend énergiquement sa défense. En 1897, elle collabore à La fronde, premier quotidien féministe. En 1914, toujours pacifiste, elle condamne « l’union sacrée ». Enthousiasmée par la révolution russe de 1917, elle adhère au parti communiste en 1921 mais elle le quitte deux ans plus tard, sommée de choisir entre le parti et la ligue des droits de l’homme, qu’elle avait contribué à créer. Séverine défendra toujours les anarchistes, qu’ils s’appellent Clément Duval, Auguste Vaillant, Ascaso, Durruti ou Jover, et participera en juillet 1927 à un meeting pour tenter de sauver Sacco et Vanzetti. Malade, elle meurt le 24 avril 1929.

Outre ses milliers d’articles dans la presse, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages Pages rouges, Notes d’une frondeuse, Line, etc.

J’ai trop l’horreur des théories et des théoriciens, des doctrines et des doctrinaires, des catéchismes d’école et des grammaires de sectes pour argumenter et discutailler à perte de vue sur l’acte d’un homme que le bourreau tient déjà par les cheveux, et que tous avaient le droit d’injurier et de réprouver, sauf nous !
(in Le cri du peuple, à propos de Clément Duval, 30 janvier 1887)

Voir en ligne : Ephéméride Anarchiste


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