Émile Pouget est l’un des hommes qui ont pris le plus de part au mouvement révolutionnaire. C’est une figure connue parmi les militants au milieu desquels il apparaît déjà comme un ancien.
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Les Hommes du jour n°27 - Emile pouget
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Émile Pouget (1860-1931) [01]
5 novembre 2019, par Aristide Delannoy, Victor Méric - Flax -
Émile Pouget (1860-1931) [02]
6 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxPouget est né en 1860, dans le département de l’Aveyron, tout près de Rodez. Il est le fils d’un notaire qui mourut de bonne heure. Demeurée veuve, la mère de Pouget ne tarda pas à se remarier. Elle épousa un fonctionnaire, employé des Ponts et Chaussées.
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Émile Pouget (1860-1931) [03]
7 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxLe hasard d’une rencontre, en dehors des aspirations qui se faisaient jour chez le jeune Pouget, décida de l’orientation de sa vie entière. Dès ses premières années à Paris, il fut mis en relation avec un vieux militant, le père Digeon. Émile Digeon était l’un de ces communards de Narbonne qui fut acquitté et que Pouget, enfant, avait vu jugé. Ce vieux démocrate eut une influence décisive sur le jeune militant qui, bientôt, le dépassa.
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Émile Pouget (1860-1931) [04]
8 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxCe fut l’un de ces syndicats qui lança la première brochure antimilitariste ; brochure très curieuse, que nous avons eue dans les mains, tirée sur mauvais papier, et rédigée en un style parfois pompier, mais où sont dites des choses inouïs. Quand on relit certains passages enflammés, et quand on songe que cette brochure fut publiée en plein opportunisme, on peut se rendre compte du chemin accompli depuis... en sens inverse.
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Émile Pouget (1860-1931) [05]
9 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxLe 9 mars 1883, la Chambre syndicale des menuisiers convoquait les sans-travail à un meeting monstre qui devait être tenu sur l’esplanade des Invalides. Deux bandes de militants se formèrent. La première se dirigea vers l’Élysée. L’autre prit la route du faubourg Antoine, et, sur son passage, il y eut quelques boulangeries pillées. Nous disons pillées ; en réalité les sans-travail se contentèrent d’entrer chez les boulangers et de dérober quelques pains.
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Émile Pouget (1860-1931) [06]
10 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxLibéré et revenu à Paris, Pouget s’occupa de représentation. Il fit la place pour la librairie. En même temps, il reprenait sa propagande.
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Émile Pouget (1860-1931) [07]
11 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxIl nous faut indiquer, en passant, que quoiqu’on ait prétendu, le Père Peinard, devenu l’Éminence grise de la CGT n’a jamais varié dans ses opinions et dans sa manière de concevoir la lutte. Nous l’avons montré jeune homme et employé, fondant l’un des premiers syndicats. Disons maintenant qu’en pleine terreur anarchiste, il préconisait, comme aujourd’hui, l’entrée des révolutionnaires dans les syndicats.
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Émile Pouget (1860-1931) [08]
12 novembre 2019, par Victor Méric - FlaxA côté de ce souci opiniâtre que nous venons de noter, il y en a un deuxième qui caractérise Pouget. En même temps qu’il rêvait de pousser les anarchistes dans les syndicats, il songeait à créer un journal quotidien qui résumerait toutes les aspirations et toutes les tendances du révolutionnarisme.
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Émile Pouget (1860-1931) [09]
13 novembre 2019, par Aristide Delannoy, Victor Méric - Flax* Achevons notre portrait. Nous avons raconté les premières années de Pouget. Nous l’avons montré anarchiste, rédigeant le Père Peinard, condamné à la réclusion et à la prison et s’obstinant durant toute sa carrière de militant, à pousser les révolutionnaires vers les syndicats.
On lui reproche aujourd’hui de s’être sensiblement assagi, de se montrer trop politique, trop habile tacticien. En réalité, Pouget a toujours été le même. Son rôle a toujours consisté à diriger, à éclairer de ses conseils d’autres (...)