Né en 1910, Jean Amila est un vétéran du roman noir français, reconnu depuis peu à sa juste valeur. Peut-être la prise de conscience des problèmes de notre société, par un certain nombre de jeunes auteurs, en est-il la raison. Beaucoup d’entre eux ne manquent pas en tout cas de rendre hommage à Amila, notamment Didier Daeninckx. Qualifié d’écrivain social et prolétarien, Amila met en scène de petites gens dont la vie quotidienne — souvent médiocre — est bouleversée par les événements. Au cours de ceux-ci apparaissent aussi des rapports conflictuels entre classes sociales. Parmi ses romans noirs (vingt et un au total), on trouve de véritables chefs-d’oeuvres comme Le boucher des Hurlus, La lune d’Omaha, Pitié pour les rats ! Jean Amila est aussi l’auteur de livres non policiers (si ces étiquettes signifient quelque chose) sous son vrai nom : Jean Meckert. Publiés chez Gallimard, ils sont pour l’instant introuvables. Ses romans noirs sont par contre disponibles en Carré noir et en Série noire. Amila vit aujourd’hui retiré à la campagne et a abandonné le roman noir depuis Au balcon d’Hiroshima (1985), mais pense poursuivre ses travaux d’écrivain. Nous avons été l’interviewer. Etaient présents des membres du Monde libertaire et de la revue de polar Asphalte. En raison de problèmes techniques, une partie de l’interview a été reconstituée de mémoire. Le reste est retranscrit fidèlement. Yves B
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