Je ne m’explique pas qu’aucun camarade disposant de loisirs, ayant l’habitude de fouiller dans les bibliothèques, ne soit attaché à rechercher par quel laborieux effort de pensée Pelloutier réussit à se dégager du radicalisme, puis du socialisme politique, pour arriver au socialisme économique, au syndicalisme.
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CGT
Articles
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[11] Fernand Pelloutier (1867-1901) - Pelloutier écrivain
8 avril 2020, par Georges Yvetot -
[BD] La grève des boutonniers de l’Oise
22 janvier 2022, par MLT, OLTAndeville, le 3 mars 1909, « pour résister à la concurrence » les salaires sont amputés du tiers par le patronat.
Au soir les quatre grandes fabriques du village sont en grève. Le mouvement s’étend dans le canton, surtout à Méru, en une semaine.
Convoquées à Méru par le préfet de l’Oise, les négociations du 27 mars sont bloquées par l’intransigeance patronale.
Exaspérés, les grévistes vandalisent plusieurs habitations de patrons. Le lendemain, une vingtaine de personnes, dont des femmes, sont grièvement blessées par les gendarmes.
Le gouvernement Clemenceau envoie l’armée. Une trentaine de pelotons sont répartis dans le canton. Le futur maréchal de France, Joffre, vient superviser cette « campagne de Méru ».
Accusés de troubles et sabotages des syndicalistes sont arrêtés. La brutalité de la répression transforme ce mouvement revendicatif local en conflit national.
Les dirigeants de la CGT viennent soutenir les grévistes. Six mille personnes assistent au meeting où Niel, secrétaire général de la CGT, prend la parole.
Le 23 avril, la majorité des patrons accepte de revenir au tarif pratiqué à Andeville en 1908. À Méru, 3 000 personnes participent au meeting du 1er Mai.
La grève se termine avec les dernières résistances patronales : le 4 mai à Méru, le 20 mai à Andeville et le 10 juin pour les 107 derniers grévistes.
La grève a duré trois bons mois, pendant lesquels la plus parfaite harmonie n’a cessé de régner parmi les ouvriers. Et ce furent des spectacles impressionnants que ces longues théories d’hommes et de femmes, bravant toutes les intempéries pour aller là où une leçon s’imposait, afin de faire comprendre aux patrons les plus féroces qu’il y a des limites à tout. Souvent on se plaint de l’influence déprimante des femmes. Chez nous, elles se sont toujours montrées les plus énergiques et les plus ardentes. On peut même dire qu’elles furent une des causes importantes de la victoire.
Jean-Baptiste Platel, secrétaire du syndicat des boutonniers La Vie ouvrière, n°7, 5 janvier 1910Retrouvez tous les articles de J.-P. Platel sur ce conflit à cette adresse : http://www.la-presse-anarchiste.net/article897
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[12] Fernand Pelloutier (1867-1901) - Pelloutier écrivain
9 avril 2020, par Georges YvetotPelloutier était d’une souche bourgeoise, il était un intellectuel. Mais de quelle espèce rare d’intellectuels ! Sa pensée, son amour de la justice, l’avaient conduit dans les rangs du peuple ; il en a vécu toute la vie douloureuse : il s’est fait naturaliser prolétaire ; il est devenu ouvrier, prenant le composteur pour composer l’Ouvrier des Deux Mondes.
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [3]
25 janvier 2022, par Michel AuvrayLa répression n’empêche pas le « Sou » d’être pratiqué, il s’en faut. Des fédérations nationales (métallurgie, transports par voie ferrée, bâtiment) organisent elles-mêmes l’action pour épargner aux Bourses de se voir supprimées les subventions municipales dont elles bénéficient souvent.
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[04] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Fédération des Bourses
1er avril 2020, par Georges YvetotMais pour comprendre l’importance de la tache accomplie par Pelloutier, il faut se rappeler quelles luttes se poursuivaient entre les militants des différentes écoles socialistes se disputant la direction du mouvement ouvrier avant qu’existât la Fédération des Bourses du Travail de France. Pelloutier, dans son Histoire des Bourses du Travail, nous en donne une idée.
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[08] Fernand Pelloutier (1867-1901) - La Fédération des Bourses
5 avril 2020, par Georges YvetotCet homme constamment souffrant possédait un vrai tempérament de combat ; ce qu’il croyait utile au mouvement, il le disait, il le faisait, sans craindre les criailleries et les calomnies.
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Georges Yvetot (1868-1942) [07]
20 février 2020, par Victor Méric - FlaxLe but des syndicats fut d’abord de lutter contre la tyrannie patronale et de lutter au jour le jour, pour obtenir de meilleures conditions de travail, des relèvements de salaires, des diminutions d’heures de travail, etc.
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Plus loin : Emile Pouget
16 septembre 2022Du n°77 (septembre 1931), de Plus loin, dont notre camarade M. Pierrot assure la rédaction, ce bon article d’un raccourcit si évocateur qu’il ne laisse que peu à dire après .
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Antimilitarisme et syndicalisme : « Le Sou du soldat » (1900-1914) [2]
24 janvier 2022, par Michel AuvrayLes premiers résultats sont somme toute modestes. Mais bientôt l’action est prise en main par le secrétaire de la Fédération des Bourses, Georges Yvetot, qui devient, après l’unité syndicale, le n°2 de la CGT. L’auteur du Nouveau Manuel du soldat —qui paraît en 1902 et évoque, bien sûr, le « Sou » dans sa conclusion— va dès lors consacrer des efforts incessants à donner vie et réalité à l’institution.
Sans attendre, il adresse à chacune des Bourses 500 lettres à faire parvenir aux soldats (…) -
Georges Yvetot (1868-1942) [10]
23 février 2020, par Victor Méric - FlaxVint ensuite cette fameuse affiche rouge, à propos de laquelle l’auteur de ces lignes fut bêtement calomnié. On l’accusa d’avoir rédigé sournoisement cette affiche et d’avoir refusé ensuite de la signer. Nous reviendrons, à l’occasion, sur cette affaire. Pour l’instant, notons simplement qu’Yvetot, l’un des rédacteurs, fut mieux favorisé que ses camarades. Il en eut pour 3 ans.
Sa dernière condamnation date de 1907. Poursuivi avec Marck, on lui octroya libéralement quatre années de prison. (…)