Législateurs ! Avez-vous à vous plaindre du peuple ? Vous lui avez dit que vous ne pouviez pas sauver la patrie sans lui, il a prêté son bras ; qu’il était temps de se lever, et il l’a fait ; que les Brissotins [1] entravaient vos opérations, et il les a écrasés.
Peuple, as-tu à te plaindre de tes législateurs ? Tu leur as demandé la taxation de toutes les denrées de première nécessité, on te l’a refusée ; l’arrestation de tous les gens suspects, elle n’est pas décrétée ; l’exclusion des nobles et des prêtres, de tous les emplois civils et militaires ; on n’y a pas accédé.
Cependant la patrie ne doit attendre son salut que d’un ébranlement révolutionnaire, qui d’une extrémité de la République à l’autre, donne une secousse électrique à ses nombreux habitants (...)
Point d’amnistie pour les scélérats, voilà ma profession de foi et ma devise ; en purger la terre, c’est rendre service à l’humanité ; il est des cas où l’indulgence est un crime...