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Georges Yvetot (1868-1942) [Ephéméride anarchiste]

lundi 24 février 2020

Afin de compléter l’article de Flax, daté de 1908, nous reprenons ci-dessous une courte biographie extraite du site l’Ephéméride Anarchiste

Le 11 mai 1942, mort de Georges Yvetot à Paris.

Militant anarchiste et syndicaliste, antipatriote et antimilitariste.

Fils d’un gendarme, il naît à Paris le 20 juillet 1868 ; devenu orphelin il est placé dans une institution religieuse. Il devient ensuite ouvrier typographe puis correcteur. Sa rencontre avec Fernand Pelloutier l’amène à l’anarchisme et au syndicalisme. Il lui succède en 1901 au Secrétariat de la Fédération des Bourses du Travail et comme secrétaire de la CGT de 1902 à 1918. Orateur de talent, propagandiste antipatriote et antimilitariste inscrit au Carnet B, il est de nombreuses fois condamné à plusieurs années de prison pour incitation de soldats à la désobéissance (affaire du « Sou du soldat » ou encore avec la publication du Manuel du soldat), etc.

En 1904, il est l’un des secrétaires de l’Association Internationale Antimilitariste. Partisan de la totale indépendance du syndicalisme, il contribuera en 1906 à l’adoption de la célèbre Charte d’Amiens. Il poursuit son action contre la guerre et le militarisme jusqu’en 1914 mais, écœuré par l’union sacrée, il préfère alors s’occuper d’une association d’orphelins de guerre. En 1918, il perd son poste syndical, et se consacre au pacifisme. Durant l’entre deux guerre, il collabore à de nombreux périodiques anarchistes. En 1939, il signe le tract « Paix immédiate » de Louis Lecoin et est à nouveau condamné.

Il ne subira pas sa peine de prison en raison de son état de santé et, ayant perdu son emploi, se retrouve dans la misère. Il accepte alors pour subsister de présider un Comité ouvrier de secours immédiats chapeauté par les Allemands. Ce compromis, qui le place dans le camp des collaborateurs, lui sera fortement reproché, malgré une vie militante bien remplie.

Voir en ligne : L’Ephéméride Anarchiste