Le peuple, dans le vague de sa pensée, se contemple comme une gigantesque et mystérieuse existence et tout dans son langage semble fait pour l’entretenir dans l’opinion de son indivisible unité. Il s’appelle le Peuple, la Nation, c’est-à-dire la Multitude, la Masse ; il est le vrai souverain, le Législateur, la Puissance, la Domination, la Patrie, l’Etat.
Il a ses Convocations, ses Scrutins, ses Assises, ses Manifestations, ses Prononcements, ses Plébiscites, sa Législation directe, (...)
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Volonté Anarchiste
Articles
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Les élections - Proudhon et le parlementarisme
20 mars, par Pierre-Joseph Proudhon -
Du « Libertaire » au « Monde Libertaire » après la Seconde Guerre mondiale
27 février, par Maurice JoyeuxLe jeudi 21 décembre 1944, Le Libertaire reparaît : quatre pages sous un format réduit, avec ce sous-titre : « Sébastien Faure et Louise Michel : fondateurs ». Il est bi-mensuel et va le rester pendant plus d’une année. Son format est réduit à l’image de la presse de ces temps difficiles. Cependant, même si les caractères du titre sont restés les mêmes, sa présentation est bien différente. Les articles sont courts, le contenu englobe toute l’activité politique, sociale, culturelle de l’époque. C’est, compte-tenu des circonstances, un bon journal. Les hommes et les femmes qui vont l’animer sont mes contemporains. Citons Henri Bouyé, Vincey, Durand, Suzy Chevet, auxquels, sortant de Montluc, je vais bientôt me joindre. Si l’on voulait qualifier ce premier numéro et ceux qui vont suivre, on pourrait dire qu’il s’en dégage un air de puritanisme que l’absence de signatures conforte. Dans ce premier numéro, un éditorial définit bien le projet anarchiste au lendemain de l’Occupation, alors que la guerre n’est pas terminée. On y trouve aussi un article de caractère syndical, un autre sur l’Espagne, un autre encore sur la guerre, et de multiples échos. Sous son vernis moderne, Le Libertaire est reparti d’un bon pied. Il va atteindre rapidement le millier d’abonnés. Il sera tiré à 10 000 exemplaires, dont 5 ou 6 000 vont être vendus (ce qui est sa vitesse de croisière) avant de faire beaucoup mieux par la suite.
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« Le Libertaire » avant La Première Guerre mondiale (1895-1914)
25 février, par Maurice JoyeuxC’est le 16 novembre 1895 que Sébastien Faure publie le premier numéro du Libertaire, en France cette fois-ci ! Le journal prend la suite des deux hebdomadaires anarchistes : La Révolte de Jean Grave et Le Père Peinard d’Emile Pouget, qui viennent d’avoir des ennuis avec la justice. Il n’est pas sans intérêt de noter qu’à la même époque, Jean Grave, qui ne désarme pas, lance Les Temps nouveaux destiné à remplacer La Révolte et dont l’audience va devenir considérable dans les milieux littéraires.
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Varban Kilifarski (1879-1923)
20 décembre 2023, par Georges BalkanskiDébutant comme révolutionnaire et conservant toujours ses convictions révolutionnaires, le jeune libertaire Varban Kilifarski se consacra, par la suite, entièrement à des activités foncièrement éducatives. Ses mérites essentiels pour le mouvement libertaire bulgare sont dans le domaine de l’édition et de la diffusion des livres et des brochures, ainsi que la publication assez prolongée et régulière du deuxième hebdomadaire libertaire Acracie, après la suspension de Société Libre de (...)
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II - Sur l’organisation de la société
29 mars, par Maurice FayolleDe la révolte à la révolution
Dans le long cheminement de l’Histoire humaine, un jour vint où un guerrier vainqueur eut l’idée, non plus d’exterminer son adversaire vaincu, mais de le capturer et de le réduire en esclavage, afin de le contraindre à travailler à son profit. Ce jour là est né ce phénomène social qu’on nomme l’aliénation.
L’aliénation se définit comme étant la perte de la liberté naturelle à laquelle tout être humain peut prétendre. Liberté de mouvement, de pensée, de (...) -
Petar Lozanov (1895-1968)
19 janvier, par Georges BalkanskiNé en 1895 à Lom-sur-Danube, d’une famille relativement aisée, il adhéra aux idées révolutionnaires, sous l’influence directe des réfugiés du cuirassé Potemkine, dont certains étaient anarchistes. Lors de leur visite à Roussé, où Lozanov est élève au lycée, il fit connaissance de ces marins et s’enthousiasma pour leur lutte.
Ses premières manifestations de libertaire s’exprimèrent dans l’organisation d’une grève de lycéens qui s’étendit dans tout le pays.
Lors de la Première Guerre (...) -
Les élections - La Franc-maçonnerie et les élections
17 mars, par Aurelio ChessaL’organisation chargée par les forces bourgeoises au pouvoir de surveiller, de s’infiltrer dans les mouvements d’opposition, à part les éternels mouchards et flics, est la franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie est la bourgeoisie parlementaire, c’est son parti, son idéologie (d’où son libéralisme : une bonne organisation de classe se doit d’écouter tous les courants pour mieux diriger et harmoniser sa politique avec les intérêts de ses membres). Dernièrement, à chaque fois que la (...)
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III - Sur la philosophie anarchiste
30 mars, par Maurice FayolleLe bien et le mal
Le survol de la déjà longue histoire humaine montre qu’il a toujours existé au sein des sociétés, même les plus primitives, au moins un embryon de morale, dont la singularité est de vouloir distinguer le bien du mal.
À travers les époques comme à travers tous les régimes, les religions successives furent sans cesse le support privilégié, sinon unique, de ce besoin impératif qu’éprouve toute collectivité humaine de réglementer son existence en l’insérant dans un cadre (...) -
Esquisses biographiques
13 décembre 2023, par Georges BalkanskiCe sont les hommes, les militants d’un mouvement social qui créent son histoire. Leurs activités publiques et même leur vie personnelle, en harmonie avec leurs idées en tant qu’exemples (c’est ainsi que les libertaires bulgares entendent la fameuse formule « propagande par le fait »), sont la composante principale de cette histoire. Pour cette raison, nous commençons cet ouvrage par les esquisses biographiques des militants libertaires. La galerie des figures originales, différentes par (...)
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« Le Monde libertaire », l’enfant naturel du « Libertaire » (1954-1982)
28 février, par Maurice JoyeuxEn octobre 1954, Le Libertaire reparaît sous un titre que les circonstances nous ont obligé à modifier, car le vieux journal de Sébastien Faure et de Louise Michel, tombé dans des pattes douteuses, est en train d’agoniser. Il sera mensuel et il le restera longtemps. Dans son éditorial signé par la commission de presse, la rédaction « annonce la couleur » :
, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, mais il ouvrira ses colonnes à « des hommes épris de progrès ». L’ambition de la Fédération anarchiste se dévoile nettement dans ce texte. Il s’agit de faire du Monde libertaire un journal qui soit l’héritier du Libertaire classique, journal d’organisation, journal de militants, et des Temps nouveaux de Jean Grave, journal de culture ouvert à tous les esprits libres. Et ce projet va prendre corps. Tant par sa présentation que par sa diversité, ce journal fut une réussite, probablement une des meilleures dont la presse libertaire puisse se réclamer.Le Monde libertaire sera le journal de tous les anarchistes