Il est toujours délicat d’aborder la question des rapports entre guerre et révolution, c’est-à-dire la situation où des révolutionnaires seraient amenés à défendre sur une vaste échelle leurs réalisations et, bien souvent, leurs vies.
Nous aborderons cette question, toutefois précisons que les grands principes de l’anarchisme restent inébranlables. Nous sommes opposés à toute forme de service et à toute armée de métier. Nous refusons la présence d’une armée permanente et condamnons toute l’idéologie qui reste liée au militarisme : autorité, hiérarchie, service d’intérêts particuliers ou d’un État, fût-il prétendument populaire. Nous rejetons de la même manière tout conflit lié à des intérêts de territoire, de nation, d’ethnie ou de religion.
Dans ces conditions, l’emploi de certains termes tels que « armée insurrectionnelle », « état-major », « comité de guerre », etc., s’explique par commodité de vocabulaire. Cela ne remet pas en cause les idées de beaucoup d’anarchistes.