Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA)
Françoise Marie-Thérèse Piston d’Eaubonne naît à Paris le 12 mars 1920, troisième des cinq enfants d’Étienne Piston d’Eaubonne et de Rosita Mariquita Martinez Franco son épouse.
Élève de l’institution catholique Notre-Dame de Saint-Maur de Toulouse, elle poursuivra ses études supérieures à la faculté des Lettres et des Beaux-Arts de Haute-Garonne.
Elle s’engage en faveur de la Résistance dès 1940, publie ses premiers poèmes en 1942 et son premier roman en 1944. Elle entre au Parti communiste en 1946. Lorsque Simone de Beauvoir publie Le Deuxième Sexe, Françoise lui écrit : Vous êtes un génie ! Vous nous avez toutes vengées !
Julliard publiera en 1951 son premier essai féministe : Le Complexe de Diane, dans lequel elle défend Beauvoir.
Françoise quittera en 1956 le PC parce qu’il n’est pas assez anticolonialiste, d’où le désaccord sur les événements d’Algérie... En 1960 elle signe, avec Simone de Beauvoir, le manifeste des 121 pour le droit à l’insoumission, contre la guerre en Algérie.
Cofondatrice du Mouvement de libération des femmes à la fin des années 1960, elle est signataire du Manifeste des 343 salopes revendiquant le droit à l’avortement.
En 1971, Françoise participe au lancement du Front homosexuel d’action révolutionnaire.
Inventrice des termes « phallocrate » et « écoféminisme » dans les années 1970, elle fonde l’association Écologie-Féminisme en 1978.
Libertaire, elle devient animatrice au début de Radio-Libertaire.
En 1985, elle publie Louise Michel la Canaque.
Le 3 août 2005 elle meurt à Paris. Après sa mort on découvrira qu’elle avait revendiqué dans ses écrits intimes sa participation au plasticage de la centrale nucléaire de Fessenheim de 1975.