Nous publions ci-dessous le deuxième volet d’un article consacré à l’histoire du mouvement anarchiste japonais, de ses origines jusqu’à 1945 (voir Monde libertaire précédent). Ce second article présente un panorama des différentes tendances du mouvement anarchiste japonais qui s’affrontent très rapidement jusqu’à l’exacerbation, ce qui constituera, outre la répression étatique, une des causes majeures de la décomposition du mouvement dans les années 45.
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Jun Tsuji
Articles
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Aperçu de l’anarchisme au Japon avant 1945 (seconde partie)
26 avril 2023, par Philippe Pelletier -
[BD] Itô Noé - Anarchiste et féministe japonaise [01]
26 février 2022, par MLT, OLTLe 21 janvier 1895 Itô Noé naît sur l’île de Kyushu. Diplômée à 16 ans de l’École de filles Ueno de Tokyo. Contrainte à un mariage arrangé elle s’enfuit du foyer.
Son professeur d’anglais, le poète libertaire et traducteur de Stiner, Jun Tsuji, la recueille. Il soutiendra Itô Noé dans la poursuite de ses études. Mariés ils auront deux fils.
En 1912 à Tokyo, elle fréquente les premiers groupes féministes, collabore à la revue culturelle Seito (« Bas-bleu »).
Traductrice de La tragédie de l’émancipation féminine d’Emma Goldman, elle est remarquée par l’anarchiste Sakae Ôsugi, qu’elle rencontrera en septembre 1914.
Itô Noé devient la rédactrice en chef de Seito en janvier 1915.
Le journal de Sakae Ôsugi Shimbun Heimin (« Journal de la plèbe ») est interdit par la police. Itô Noé le défend dans Seito.
Les thématiques de l’avortement, la maternité, la prostitution sont abordés par Itô.
En février 1916 elle clôt la publication de Seito, quitte Tsuji Jun pour vivre en concubinage avec Ôsugi Saké. Déjà marié, il entretient aussi une liaison avec la journaliste Ichiko Kamichika.
Jalouse Ichiko Kamichika poignardera Ôsugi à la gorge. L’affaire cause un scandale, la femme d’Ôsugi divorce.
Ôsugi Saké guérit, le couple vit maritalement dans une maison, où naîtra leur premier enfant en 1917.