Dans Armentières (Nord), « la cité de la toile », les tisseurs payés 1,50 francs par jour exigent davantage.
Le patronat refusera de les entendre.
Redoutant des troubles, la République et les édiles promulguent l’état de siège.
La ville sera occupée par autant de soldats que de grévistes.
Menant la grève à outrance, aux cris de Vive la Révolution ! Le tarif ou la mort !
, six mille tisseurs dévasteront les magasins de la cité le 30 septembre 1903. Pour repousser les manifestants qui menaçaient d’envahir l’hôtel de ville, la cavalerie chargea la foule, les fantassins suivront baïonnette au canon.
Les magasins furent envahis par les grévistes. Les marchandises fabriquées par eux furent jetées dans la rue. C’était l’ouvrier voulant supprimer la production de son travail et que son instinct poussait à détruire pour détruire le bénéfice du patrons que son labeur avait créé.
(Victor Griffuelhes, secrétaire général de la CGT de 1902 à 1909.)
Par ce déploiement d’une force militaire au service du patronat, les grévistes d’Armentières seront vaincus après 46 jours d’actions. Cette année-là, les ouvriers tisseurs secouèrent leur apathie
selon le mot de Griffuelhes. Ils fondèrent la solidarité ouvrière au sein de l’industrie textile sur l’ensemble de la région lilloise.
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[BD] Les émeutes d’Armentières Le tarif ou la mort !
lundi 8 août 2022, par (CC by-nc-sa) ,
Voir en ligne : Voyage révolutionnaire : impressions d’un propagandiste de Victor Griffuelhes
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