Né le 30 mars 1915 à Barcelone, Francisco Sabaté adhère à la Confédération nationale du travail (organisation anarcho-syndicaliste fondée en 1910 dans la même ville).
Suite à l’échec partiel du soulèvement nationaliste des 18 et 19 juillet 1936, Francisco s’engage dans la colonne Los Aguiluchos de la CNT-FAI.
La victoire des franquistes du 1er avril 1939 conduit Francisco à s’exiler. Il sera interné au camp du Vernet en France.
Libéré, il s’installe près de la frontière afin d’étudier les routes clandestines espagnoles. Ses incursions de maquisard anti-franquiste en Espagne débutent en 1944.
Il organise des passages d’armes et l’évasion de prisonniers de Catalogne.
Les Groupes anarcho-syndicalistes fondés en 1955 publient le journal El Combate, ils poursuivront leur activité en Catalogne.
Mettant la poudre au service de ses idées, il invente un mortier pour lancer ses tracts.
Afin d’établir un noyau de combattants pour des actions armées à Barcelone, il s’introduit en Espagne en décembre 1959 avec ses hommes. Francisco Sabaté sera tué avec eux dans San Celoni lors d’échanges de tirs avec le groupe paramilitaire Somatén le 5 janvier 1960.
« CNT-AIT, Paris, 6 janvier 1960.
A la suite de nouvelles tendancieuses, au sujet de notre regretté camarade, Francisco Sabaté Llopart ; nous tenons à signaler qu’il était bien un militant d’Accion Anarcho-Syndicaliste, et, nullement un « bandit », comme certaines agences de presse et émissions de radio ont bien voulu le laisser entendre durant ces dernières 48 heures. (...) Il a succombé en face des forces fascistes de Franco, pour la liberté de l’Espagne ! »