A Amsterdam, en 1935, il est l’un des fondateurs de l’Institut international d’histoire sociale (IIHS) qui recueille les fonds de la bibliothèque de Max Nettlau.
Avec Emma Goldman, il voyage en 1936 dans les communes catalanes collectivisées de l’Espagne révolutionnaire.
Au mois de mars 1939, devant les menaces de la guerre, l’IIHS transfère une partie des archives à Oxford. A la Libération, cette bibliothèque sera dispersée en Allemagne, pour n’être restituée à l’IIHS que dans les années 1946-1947.
Il se rend en Indonésie en 1952. Il crée à Jakarta une bibliothèque d’économie, de politique, d’histoire sociale avec les quinze mille ouvrages réunis par ses soins à travers toute l’Europe. Il enseignera à l’université de Jakarta de 1954 à 1957.
De retour à l’IIHS d’Amsterdam, en 1961 la publication des huit volumes des Archives Bakounine débute sous sa direction.
La bibliographie de A. Lehning compte plus de six cents titres, en néerlandais et en allemand. Nommé docteur honoris causa de l’Université d’Amsterdam il n’a de cesse de réaffirmer ses aspirations libertaires en appelant à la désobéissance civile et à l’avènement d’une société sans classes et sans État.
Honoré pour l’ensemble de son œuvre du prix PC Hooft, la plus haute distinction littéraire néerlandaise, pour son centenaire, il meurt le 1er janvier 2000 à Lys-Saint-Georges en France où il s’était retiré avec sa compagne Toke Van Helmond.