Accueil > Partages > Pepita Carpena (1919-2005)

Pepita Carpena (1919-2005)

CIRA Calendrier 2024

mercredi 13 mars 2024, par Felip Équy (CC by-nc-sa)

Dès l’âge de 12 ans, elle doit travailler comme couturière et à 14 ans elle commence à fréquenter les organisations anarchistes : la Confédération nationale du travail (CNT) et les Jeunesses libertaires (JJLL). En 1936, elle participe activement à la résistance au soulèvement fasciste puis aux événements révolutionnaires qui suivirent. En 1937, elle rejoint le mouvement anarchiste d’émancipation féminine Mujeres Libres (Femmes libres) pour lequel elle effectue une tournée de propagande dans les villages. La victoire de Franco l’oblige à s’exiler en janvier 1939. Elle s’installe quelque temps plus tard à Marseille.

En avril 1945, elle est déléguée à Toulouse, pour le 1er congrès de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) en exil. Elle milite à la CNT en exil. Par ailleurs, elle prend part aux activités théâtrales de la troupe Acracia qui propose des pièces sociales ou comiques. En 1979, elle joue dans une pièce de Richard Martin et en 1989 avec Jacques Durbec.

En avril 1979, le Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA) de Marseille, organise une exposition intitulée « L’œuvre culturelle des anarchistes espagnols en exil ». C’est à cette occasion que Pepita Carpena adhère au CIRA et s’y investit. Elle représente le CIRA dans des colloques ou des réunions internationales.

Pepita Carpena

D’avril 1992 à juin 1993, Pepita Carpena a rédigé ses mémoires en castillan. Ils avaient pour titre Toda una vida : vivencias, traduit en français sous le titre Toute une vie : mémoires. Pepita a participé à deux ouvrages collectifs. Dans Mujeres Libres : luchadoras libertarias (Fundaciàn Anselmo Lorenzo, 1999), elle est présente avec deux contributions : « Vivencias » et « Solidaridad fraterna ». Ce livre a été traduit en français sous le titre Mujeres Libres : des femmes libertaires en lutte (Los-las Solidarios-solidarias, 2000). Dans les actes du colloque de Barcelone Anarquisme : exposicid internacional (Fundació d’estudis llibertaris i anarco-sindicalistes, 1994), elle intervient dans le débat « Feminismo/post feminismo ».

Ses témoignages se trouvent aussi dans deux bulletins du CIRA de Marseille : 1886... 1936 et quelques autres anniversaires (n° 26-27, 1986) et Les anarchistes espagnols dans la tourmente (1939-1945) (n° 29-30, 1989).

Pepita Carpena apparaît dans deux films consacrés à la Révolution espagnole Un autre futur de Richard Prost (1988-1997) et De toda la vida de Lisa Berger et Carol Muer (1986). On voit sa photo également dans Le petit voleur d’Érick Zonca (1999).

 

Elle a collaboré à la presse anarchiste espagnole et française : Cenit, CNT, Le Combat syndicaliste, Ideas-Orto, Solidaridad Obrera.

Voir en ligne : CIRA Marseille


Une gravure d’Alexandre Mairet   « Canon. n. Instrument utilisé dans la rectification des frontières nationales. »