Considérant les faiblesses et les lacunes de la dialectique marxienne, j’écrivais, il y a plusieurs décennies déjà :
En méconnaissant le sens total de l’être, (...) en subissant jusqu’au bout l’envoûtement de l’idéalisme hégélien, l’auteur du Capital s’est condamné (...) à ne jamais aboutir dans sa quête (...) de l’homme réel, du concret vivant. Là se trouve (...) le nœud du drame contemporain : Karl Marx (...) qui se posait en révolutionnaire intransigeant, qui devait inspirer (...) (...)
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27 - Karl Marx ou la perversion du socialisme - Alexandre Marc
Chers compagnons
Karl Marx ou la perversion du socialisme est - avec quelques minimes changements, ajouts et corrections - la réédition de Marx ténia du socialisme publié en 1978 dans les « Cahiers du fédéralisme », suppléments à la revue L’Europe en formation [1].
Avec l’accord de l’auteur, nous avons transformé le titre original afin d’éviter toute confusion avec l’excellente brochure publiée par nos camarades du groupe Sacco et Vanzetti [2].
Alexandre Marc explique comment et pourquoi le révolutionnaire du XXe siècle a pieds et mains liés s’il n’ose pas mettre à bas la statue du dernier dieu. Nos marxistes ressemblent en effet tous peu ou prou à nos chrétiens. A côté de l’église représentant le grand pays frère, pullule tout un monde de groupuscules qui la critiquent mais qui s’offusquent dès que l’on touche aux écrits du « Sauveur ». C’est aujourd’hui aux évangiles, à la bible de cette nouvelle religion qu’il faut s’attaquer. Nous espérons que ce travail contribuera à ranger – un jour – définitivement toutes les dictatures, leurs chefs et leurs théoriciens dans le musée de l’histoire.
Ce texte est sans doute parfois ardu. Une bonne compréhension nécessite la lecture et la relecture de certains chapitres. Il n’est pas vrai que des domaines aussi complexes que l’analyse de la dialectique et de la théorie de la plus-value marxistes, de l’aliénation de l’ensemble des classes de la société... peuvent s’appréhender aussi facilement qu’un roman de quai de gare.
La citation de certains libéraux surprendra. Reconnaître que tel ou tel individu a convenablement analysé tel sujet n’implique nullement que l’on accepte l’ensemble de ses thèses. Une lecture attentive du texte d’Alexandre Marc permet de se rendre compte de nos convergences de point de vue sur le mode d’organisation sociale qu’est le fédéralisme libertaire et notre opposition ferme et définitive à toute tentation dictatoriale, quelle que soit la couleur du drapeau qu’elle arbore.
La société que nous préconisons verra-t-elle le jour ? Personne ne peut répondre à une telle interrogation. La seule chose dont nous soyons persuadés c’est qu’elle est la seule issue humainement acceptable à ce monde d’injustice qui n’en finit pas de crever.
Groupe Fresnes-Antony