La première insurrection (septembre - novembre 1941)
De fait, les résistants serbes ne restent pas inactifs. En septembre, Partisans et Tcheniks libérèrent une partie de la Serbie occidentale. Les gendarmes collabos sont écrasés et la vie s’organise dans les territoires libres.
Mais les Tcheniks conservateurs et les Partisans « pro-communistes » (pas tous !) vont rapidement de brouiller, tant pour des questions stratégiques que politiques... En novembre, les Allemands écrasent toute rébellion alors que les deux mouvements se rejettent la responsabilité de l’échec. La répression nazie sera atroce.
Le cas des Tcheniks de Serbie (1942)
Le mouvement tcheniks, très divisé et spontané, possède son sanctuaire en Serbie. La majorité du mouvement y est groupé autour du colonel Mimaïlovitch, conservateur et attentiste. Sur sa gauche, une fraction propose l’union avec les Partisans. Sur sa droite, d’autres soutiennent Nedic, le « Pétain » serbe. Insensiblement, le mouvement devint plus anticommuniste qu’anti-allemand. Sa progression dans les autres régions existe bien, mais reste limitée. La brouille avec les Partisans se changera rapidement en une guerre civile d’extermination réciproque et l’on verra des Tchneniks combattre côte à côte avec les Gardes collabos de Nedic, contre Tito. Mais le gros des forces tcheniks passera finalement au Monténégro.
Les tentations fascistes serbes (1942)
Mais le gouvernement collabo du « Pétain » serbe encourage lui aussi une extrême-droite, le mouvement « Zbor », financé par l’occupant nazi et dont la milice militarisée et armée par les nazis (Corps des Volontaires Serbes, voir illustration ci-contre) combat les partisans avec une dureté extrême. Cette organisation est la seule à bénéficier de la confiance de l’occupant et finira d’ailleurs dans la Waffen-SS...
En 1942, le mouvement partisans est très affaibli en Serbie mais rencontre un grand succès dans la Bosnie voisine écrasée par les fascistes (croates, cette fois-ci...)