Le 16 mai 1871 se déroule l’acte le plus spectaculaire de l’histoire de la Commune de Paris : la démolition de la colonne Vendôme, considérée comme un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme.
Cérémonie rituelle, voire séance d’exorcisme, ce moment fort d’une guerre civile au symbolisme puissant vaudra au peintre Gustave Courbet, tenu pour responsable, d’être condamné à en payer la restauration. Un événement important, à la portée souvent méconnue.
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La Commune démolit la Colonne Vendôme
14 mai 2022, par Michel Auvray
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« La Commune de Paris, Considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie (...). La colonne de la place Vendôme sera démolie. »
13 mai 2022
La Commune de Paris,
Considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanente des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la république française, la fraternité.
Décrète : Article unique. La colonne de la place Vendôme sera démolie.
Paris, le 12 avril 1871. -
[BD] La Zill... (Agora n°15)
13 mai 2022, par Kristen Foisnon
Ce strip BD de Kristen Foisnon est parue dans Agora (n°15 – Avril 1983). Kristen a également réalisé une BD sur l’histoire du syndicalisme-révolutionnaire dans le Brest d’avant guerre : « Gueule d’Or ».
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Les anarchistes italiens face au fascisme
10 mai 2022, par Giorgio Sacchetti
« Quelle que soit la barbarie des autres, il nous incombe à nous anarchistes, et à nous tous hommes de progrès, de maintenir la lutte dans les limites de l’humanité, c’est-à-dire ne jamais faire en matière de violence plus que ce qui est strictement nécessaire pour défendre notre liberté et pour assurer la victoire de notre cause, ce qui est d’ailleurs la cause du bien-être de tous. » Errico Malatesta
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Argentine : La solitude des expropriateurs de fonds
9 mai 2022, par Alfred
Le mouvement libertaire argentin fut, après celui d’Espagne, l’un des plus puissants du monde. Ce mouvement s’est développé dans la seconde moitié du XIXe siècle, sous l’influence de l’émigration européenne. La FORA, fondée en 1901, compte bientôt 250 000 membres. Les luttes ouvrières se multiplient au début du siècle, jusqu’à prendre une dimension insurrectionnelle du 7 au 16 janvier 1919, les ouvriers pillant les armureries pour faire face à la violence policière conjuguée à celle des groupes fascistes paramilitaires, qui se regroupent au sein de la Ligue patriotique pour semer la terreur contre la « subversion cosmopolite »... Les insurgés sont massacrés tandis que le pouvoir négocie avec les syndicats réformistes. Cette « semaine sanglante » se solde par 700 morts, 2 000 blessés et 50 000 arrestations.
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