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Tierra y libertad ! (1916-1917)

vendredi 4 octobre 2019, par Partage Noir (CC by-nc-sa)

1916

  • Le 18 février, Ricardo et Enrique sont arrêtée à leur domicile, Durant cette arrestation, Enrique est si violemment frappé qu’il doit être conduit à l’hôpital. Ils sont accusés par les autorités postales américaines d’envoyer par la poste du matériel incitant au meurtre, à l’incendie volontaire et à la trahison (bien que William C. Owen soit également accusé, il réussit à prendre un bateau à New York, et regagner l’Angleterre). Les articles incriminés (« Los levantamientos en Texas » du 2 octobre 1915, « A los soldados carrancistas », « Las reformas carrancistas » du 6 novembre 1915 pour Ricardo ; et « Publicidad » pour Enrique) condamnaient Carranza. Les deux plus important étaient « A los soldados carrancistas » et « Las reformas carrancistas », dans le premier Ricardo appelait les soldats combattant dans l’armée constitutionnelle à ne pas rendre leurs armes mais à les garder et, si nécessaire, à les utiliser contre leurs officiers. A ce moment, le régime de Carranza avait été reconnu par le président américain Wilson. Immédiatement, un comité de soutien est formé pour rassembler l’argent de la caution, mais la caution est refusée malgré l’état de santé de Ricardo.
  • Le 1er mai, Carranza s’installe à la présidence de la République du Mexique.
  • Le 21 mai, procès de Ricardo et Enrique. Ricardo est si malade qu’il ne peut se rendre au tribunal. Enrique parle pour eux deux. Malgré tout, le juge refuse à Enrique le droit de lire une déclaration de la défense, affirmant que c’est un document « politique ». La peine de Ricardo est de 12 mois (en raison de son état de santé) et une amende de 1 000 dollars, et une peine de 3 ans et une amende de 3 000 dollars pour Enrique. Le 26 juin, Ricardo est relâché sous caution en appel, caution payée par Emma Goldman et Alexander Berkman.
  • Le 1er juillet, Enrique est libéré sous caution. Le 31 juillet, les travailleurs de l’électricité de Mexico déclarent une grève générale après que les promesses de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail n’aient pas été tenues. Les travailleurs refusent d’arrêter la grève ; en représailles, Carranza ordonne la fermeture de la Casa del Obrero Mundial et fait arrêter ses adhérents.
  • Le 1er août, Carranza remet en vigueur une loi de 1862 sur les désordres publics qui punit de mort les grévistes. De nombreux travailleurs sont arrêtés et gardés en prison sous l’accusation de rébellion. Un seul est condamné à mort, mais il sera gracié.
  • Le 26 août, Ricardo écrit dans Regeneración un article acerbe contre Carranza, « Carranza se despoja de la piel de oveja » (« Carranza enlève son masque... »).
1917

  • Ricardo, Enrique et Librado dirigent et maintiennent la parution de Regeneración, mais de façon irrégulière. Ricardo parle souvent dans les meetings de Los Angeles et de ses alentours malgré son mauvais état de santé qui l’oblige à cesser d’écrire pour un temps.
  • Septembre, Juan F. Montera à la tête d’une guérilla d’indiens Yaquis combat contre Carranza dans le Sonora.