Né à Utrecht le 23 octobre 1899, Arthur Lehning étudie l’économie à Rotterdam, puis l’histoire à Berlin. Refusant la guerre ainsi que l’étatisme bolchevique, il est cofondateur de la Freie Arbeiter Union Deutschlands (FAUD) en 1919. Cette organisation anti-autoritaire adhère le 25 décembre 1922 à l’Association Internationale des Travailleurs (AIT) qui vient de se constituer.
Parmi les participants du Congrès de Berlin. En haut : Ritter, Schuster, Borghi, Lindstam, Zelm, Dissel. Au milieu : Severin, Souchy, Schapiro, Rocker, Giovannitti, Lansink. En bas : Lehning, Andrea, Abad de Santillán.
Son activisme est multiple. Proche du mouvement Bauhaus il occupe aussi la scène artistique et littéraire. En janvier 1927, il crée la revue i10. Rédigé en néerlandais, allemand, anglais et français, le périodique comptera parmi ses collaborateurs de nombreux artistes et intellectuels. Pour Lehning seule une révolution de la vie dans sa globalité pourra permettre d’édifier une société anti-autoritaire. Dans la revue il exige la libération de Sacco et Vanzetti, anarchistes italiens émigrés aux États-Unis, condamnés à mort pour leurs convictions libertaires.
Il prône la grève générale face à la montée du nazisme et prononcera son dernier discours à Berlin le 17 février 1933. Suite à l’incendie du Reichstag le 27 février, il se réfugie aux Pays-Bas.
Lehning est secrétaire de l’AIT, dont les bureaux seront transférés de Berlin à Madrid, puis à Barcelone.
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A Amsterdam, en 1935, il est l’un des fondateurs de l’Institut international d’histoire sociale (IIHS) qui recueille les fonds de la bibliothèque de Max Nettlau.
Avec Emma Goldman, il voyage en 1936 dans les communes catalanes collectivisées de l’Espagne révolutionnaire.
Au mois de mars 1939, devant les menaces de la guerre, l’IIHS transfère une partie des archives à Oxford. A la Libération, cette bibliothèque sera dispersée en Allemagne, pour n’être restituée à l’IIHS que dans les années 1946-1947.
Il se rend en Indonésie en 1952. Il crée à Jakarta une bibliothèque d’économie, de politique, d’histoire sociale avec les quinze mille ouvrages réunis par ses soins à travers toute l’Europe. Il enseignera à l’université de Jakarta de 1954 à 1957.
De retour à l’IIHS d’Amsterdam, en 1961 la publication des huit volumes des Archives Bakounine débute sous sa direction.
La bibliographie de A. Lehning compte plus de six cents titres, en néerlandais et en allemand. Nommé docteur honoris causa de l’Université d’Amsterdam il n’a de cesse de réaffirmer ses aspirations libertaires en appelant à la désobéissance civile et à l’avènement d’une société sans classes et sans État.
Honoré pour l’ensemble de son œuvre du prix PC Hooft, la plus haute distinction littéraire néerlandaise, pour son centenaire, il meurt le 1er janvier 2000 à Lys-Saint-Georges en France où il s’était retiré avec sa compagne Toke Van Helmond. -
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