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La F.O.R.A.
Plus vieille section de l’AIT (Association internationale des travailleurs, fondée en 1922), la FORA (Fédération ouvrière régionale argentine) fut fondée en 1901 et, peu après, fit sien le projet communiste-anarchiste. A travers elle, les anarchistes exercèrent une importante influence sur le mouvement ouvrier pendant laquelle la FORA, qui compta jusqu’à 100 000 adhérents, livra des luttes d’une grande intensité. Cette brochure propose de retracer les principales étapes de la vie de la FORA, tout en l’insérant dans l’histoire du mouvement syndical argentin.
PARTAGE NOIR - 1989
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FORA - La « Semana Trágica »
5 juin 2019, par Alex Matin
Les luttes en 1915-1916 sont relativement peu intenses, exception faite des grèves menées par 5 000 ouvriers-marins (dockers, conducteurs...) fin 1916, qui obtiendront satisfaction. mais où certains éléments de la FORA du IXe congrès adopteront des attitudes franchement réformistes. La réaction patronale dans les ports consistera en la création de syndicats jaunes, d’où de nouvelles grèves de dockers qui obtiendront satisfaction en avril 1917. De juin à octobre 1917 (puis en (...)
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FORA - Nouvelle donne
6 juin 2019, par Alex Matin
Toutes ces grèves ont eu pour conséquence un grossissement considérable des syndicats, bien que les chiffres sur cette période soient très contradictoires. De toutes façons, il semble clair que, depuis 1915, l’anarcho-syndicalisme a perdu la supériorité numérique qu’il détenait depuis le début du siècle. Ainsi, 127 syndicats représentant 36 000 adhérents assistèrent au Xe congrès de la FORA « syndicaliste » fin 1918. Cette même organisation comptait 45 000 adhérents début 1919 et 95 000 en (...)
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FORA - La Patagonie rebelle
7 juin 2019, par Alex Matin
Entre temps, des luttes importantes avaient lieu. L’année 1921 fut très sanglante. En avril et en mai, les ouvriers récemment syndiqués des usines de traitement de Quebracho à la Forestal, dans le Chaco soutiennent la grève pour améliorer leur condition de vie presque animale. La police, à la solde des exploiteurs, puis l’armée, se chargent de réprimer violemment le mouvement, tuant une vingtaine d’ouvriers. A Gualeguaychu (Entre-Rios), le 1er Mai, plusieurs travailleurs sont tués par les (...)
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FORA - Creux syndical
8 juin 2019, par Alex Matin
La FORA tient son IXe congrès (celui de 1915 n’ayant jamais été reconnu) du 31 mars au 6 avril 1923, à Buenos-Aires. Parmi les motions adoptées, une signale la défaite des « anarcho-bolchevistes » (souvent passés à l’USA) : On rejette absolument, comme moyen transitoire ou définitif, la dénommée dictature du prolétariat ou n’importe quelle sorte de dictature qui essaiera de s’établir en période révolutionnaire. On décide aussi d’amplifier la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti.
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FORA - Déclin anarchiste
9 juin 2019, par Alex Matin
Entre temps, la FORA connaît quelques problèmes. Comme les autres organisations, elle est victime en 1925-1927 du faiblissement général que connaît le mouvement syndical, dû principalement au taux de chômage important (d’ailleurs, la FORA mènera une campagne pour la journée de 6 heures, pour y faire face). Mais la FORA doit aussi faire face à des problèmes internes : depuis quelques mois faisait rage une dispute entre les deux principaux journaux anarchistes, La Protesta et La Antorcha. La (...)
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FORA - De 1930 à aujourd’hui
10 juin 2019, par Alex Matin
Alors qu’Uriburu laissa une certaine marge de manœuvre à la toute nouvelle CGT, il pourchassa implacablement le mouvement anarchiste. Il procéda, en vertu de la « loi de résidence », à une expulsion massive d’anarchistes immigrés. On compta plus de 12 000 prisonniers politiques, souvent libertaires, plusieurs centaines de déportés et plusieurs dizaines de fusillés. La FORA, ainsi que tous les journaux anarchistes, furent naturellement déclarés illégaux. Ce n’est qu’en 1932, lors de la (...)
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FORA - Pacte de solidarité approuvé par le IVe congres régional et adopté par le IXe (1923)
11 juin 2019, par Alex Matin
Considérant :
Que le développement scientifique tend, de plus en plus, à économiser les efforts de l’homme pour produire ce qui est nécessaire à la satisfaction de ses besoins ; que cette même abondance de production déloge les travailleurs de l’atelier, de la mine, de l’usine et de la campagne, en les convertissant en intermédiaires et en rendant, avec cette augmentation de salariés improductifs, leurs vies chaque fois plus difficiles ; que tout homme requiert, pour sa subsistance, un (...)