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Marie Louise Berneri (1918-1949) - Brève biographie

dimanche 31 octobre 2021

Maria Luisa Berneri née le 1er mars 1918 à Arezzo, Italie, est la fille aînée de Camillo et Giovanna Berneri. [1]
Elle adopte la version française de son nom et, après avoir obtenu son baccalauréat, elle étudie la psychologie à la Sorbonne. Elle s’engage bientôt dans le mouvement anarchiste .

Lorsque la guerre d’Espagne éclate, son père Camillo va combattre sur le front d’Aragon avant que de s’installer à Barcelone où il éditera le journal en langue italienne, Guerra di Classe. Marie Louise s’y rendra deux fois, la dernière après l’assassinat de Camillo par les communistes en mai 1937. Elle se rendra ensuite en Angleterre rejoindre son compagnon Vernon Richards et y passera le reste de sa vie, prenant la nationalité anglaise.

De 1936 jusqu’à sa mort, son nom sera associé à celui de Freedom Press. Entre février et juin 1939, elle participera à la tentative de maintenir les liens au sein du mouvement anarchiste à travers le journal Revolt !. Elle fit aussi partie du petit groupe à l’origine de War Commentary en novembre 1939. Ce qui lui valut de passer en procès en avril 1945, accusée d’incitation à la désertion, et d’être acquittée suite à un vice de forme.

Elle a continué à s’intéresser à la psychologie, en étant une des premières personnes en Grande Bretagne à s’intéresser aux travaux de Wilhelm Reich, dans un article d’août 1945 intitulé « Sexuality and Freedom » paru dans le journal Now de George Woodcock.

Marie-Louise Berneri est décédée le 13 avril 1949


[1Il est impossible de dissocier la famille Berneri dans l’histoire de l’anarchisme. Tant et si bien qu’à la première conférence anarchiste d’après-guerre, à Paris en 1948, Marie-Louise représentait la Grande-Bretagne, sa sœur Giliana la France et sa mère Giovanna l’Italie.
La sœur cadette Giliane (1919-1998) restée en France, a été active dans le mouvement anarchiste de l’après-guerre, notamment comme militante de groupe Sacco et Vanzetti de la Fédération Anarchiste au Quartier Latin et auteure d’article pour le journal Le libertaire
Sa mère, Giovanna (1897-1962) , engagée dans l’anti-fascisme dans les années 1920-1930, puis plus tard, dans le mouvement anarchiste, fut arrêtée en France pendant la guerre, internée puis livrée aux autorités italiennes. Elle est restée en prison jusqu’à la fin de la guerre avant que de reprendre ses activités dans le mouvement italien.