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Maximilien Luce (1858-1941) [07]

vendredi 30 octobre 2020, par Victor Méric - Flax (Domaine public)

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Revenons à Luce. Après avoir peint les bords de la Seine, les quais et les rues de Paris, les « Notre-Dame » ; les ateliers et les intérieurs d’ouvriers ; après avoir évoqué les paysages désolés et angoissants de la région des mines, le peintre s’en est allé en Hollande, a visité Rotterdam et nous en a rapporté des toiles qui comptent peut-être parmi ses meilleures. Du pays de Rembrandt et de Van Gogh, il est revenu avec des peintures où son talent s’affirme en pleine maturité. Là encore, il a su voir et noter avant tout le formidable effort humain, les embarras et le fourmillement du port, la foule des matelots et des débardeurs, les cheminées fumantes des vaisseaux, la mer étincelant, le soir, des mille lumières des quais. C’est encore l’épopée sombre du travail et de l’activité douloureuse des hommes, sous des ciels chevauchés de nuages lourds, écrasants, avec des cheminées, des grues, des bateaux monstrueux qui prennent des formes d’animaux fantastiques, d’êtres apocalyptiques, toute la Hollande qui souffre, travaille, gémit, sue, halète est fixée inoubliablement sur ces toiles.