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Émile Pouget (1860-1931)
En 1908, Victor Méric lance, avec Henri Fabre, la collection Les Hommes du jour annales politiques, sociales, littéraires et artistiques
, une revue mi-politique, mi-satirique, à la verve libertaire, appelée à un succès durable.
Chaque numéro présente la biographie d’un personnage contemporain rédigée non sans humour par Victor Méric, sous la signature Flax
, tandis qu’une truculente caricature de Delannoy donne les traits du personnage. Les Hommes du jour paraissent sous cette forme jusqu’après 1918.
Plusieurs numéros sont consacrés à des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires parmi lesquels : Charles-Albert, Lucien Descaves, Sébastien Faure, Francisco Ferrer, Jean Grave, Victor Griffuelhes, Pierre Kropotkine, Maximilien Luce, Charles Malato, Octave Mirbeau, Emile Pouget, Paul Robin et Georges Yvetot.
(Wikipedia)
C’est le numéro 27, consacré à Emile Pouget, que nous reproduisons dans cette brochure.
PARTAGE NOIR - 2019
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Émile Pouget (1860-1931) [04]
8 novembre 2019, par Victor Méric - Flax
Ce fut l’un de ces syndicats qui lança la première brochure antimilitariste ; brochure très curieuse, que nous avons eue dans les mains, tirée sur mauvais papier, et rédigée en un style parfois pompier, mais où sont dites des choses inouïs. Quand on relit certains passages enflammés, et quand on songe que cette brochure fut publiée en plein opportunisme, on peut se rendre compte du chemin accompli depuis... en sens inverse.
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Émile Pouget (1860-1931) [05]
9 novembre 2019, par Victor Méric - Flax
Le 9 mars 1883, la Chambre syndicale des menuisiers convoquait les sans-travail à un meeting monstre qui devait être tenu sur l’esplanade des Invalides. Deux bandes de militants se formèrent. La première se dirigea vers l’Élysée. L’autre prit la route du faubourg Antoine, et, sur son passage, il y eut quelques boulangeries pillées. Nous disons pillées ; en réalité les sans-travail se contentèrent d’entrer chez les boulangers et de dérober quelques pains.
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Émile Pouget (1860-1931) [06]
10 novembre 2019, par Victor Méric - Flax
Libéré et revenu à Paris, Pouget s’occupa de représentation. Il fit la place pour la librairie. En même temps, il reprenait sa propagande.
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Émile Pouget (1860-1931) [07]
11 novembre 2019, par Victor Méric - Flax
Il nous faut indiquer, en passant, que quoiqu’on ait prétendu, le Père Peinard, devenu l’Éminence grise de la CGT n’a jamais varié dans ses opinions et dans sa manière de concevoir la lutte. Nous l’avons montré jeune homme et employé, fondant l’un des premiers syndicats. Disons maintenant qu’en pleine terreur anarchiste, il préconisait, comme aujourd’hui, l’entrée des révolutionnaires dans les syndicats.
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Émile Pouget (1860-1931) [08]
12 novembre 2019, par Victor Méric - Flax
A côté de ce souci opiniâtre que nous venons de noter, il y en a un deuxième qui caractérise Pouget. En même temps qu’il rêvait de pousser les anarchistes dans les syndicats, il songeait à créer un journal quotidien qui résumerait toutes les aspirations et toutes les tendances du révolutionnarisme.
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Émile Pouget (1860-1931) [09]
13 novembre 2019, par Aristide Delannoy,
Victor Méric - Flax
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Achevons notre portrait. Nous avons raconté les premières années de Pouget. Nous l’avons montré anarchiste, rédigeant le Père Peinard, condamné à la réclusion et à la prison et s’obstinant durant toute sa carrière de militant, à pousser les révolutionnaires vers les syndicats.
On lui reproche aujourd’hui de s’être sensiblement assagi, de se montrer trop politique, trop habile tacticien. En réalité, Pouget a toujours été le même. Son rôle a toujours consisté à diriger, à éclairer de ses conseils d’autres (...)